La torture nie la dignité des êtres humains - rien ne justifie les traitements inhumains

26.06.2020

La torture nie la dignité de l’être humain. Ses victimes souffrent de blessures visibles et invisibles. Et c'est, aujourd’hui encore, la terrifiante réalité. En cette journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture, le haut représentant de l’UE, Josep Borrell, fait la déclaration suivante: «À l’heure où le monde unit ses efforts pour surmonter la pandémie de coronavirus, les droits de l’homme doivent rester au centre de notre combat. En ce jour, nous faisons entendre les voix des centaines de milliers de personnes qui ont été victimes de torture ou qui le sont encore aujourd’hui.»

 

Les femmes, les hommes, les enfants, les personnes âgées, les détenus, les sans-abri et toutes les personnes en situation de vulnérabilité, y compris les réfugiés, les migrants et les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, en un mot, tous les êtres humains doivent être traités dans le plein respect des droits de l’homme.

«La torture et les autres mauvais traitements ne sont en aucun cas justifiables. L’interdiction de la torture est absolue - y recourir est illégal en toutes circonstances.», a insisté M. Borrell.

L’Union européenne est fermement résolue à lutter contre la torture dans le monde entier. L’éradication de la torture est un enjeu mondial qui exige une réaction à l’échelle mondiale. Ce n’est qu’en œuvrant de concert avec les partenaires internationaux, en particulier les Nations unies, le Conseil de l’Europe et la Cour pénale internationale, les organisations régionales, les partenaires nationaux et la société civile, que nous pourrons réellement changer la donne. L’Alliance mondiale pour un commerce sans torture constitue un bon exemple de la manière dont l’UE coopère avec ses partenaires.

 

Coopération étroite de l’UE avec la société civile pour mettre fin à la torture

Grâce à l’ONG Terre des hommes, 37 mineurs ont été libérés de prison en Guinée. Les plus vulnérables ont été placés dans des foyers d’accueil. L’objectif de ce projet financé par l’UE est de sécuriser 600 mineurs libérés de prison ou vivant dans la rue, dans le cadre de la réaction face à la pandémie de COVID-19 en Guinée.

Certains enfants se rappellent comment ils ont été maltraités en prison:

L’un d’eux, emprisonné à Conakry, raconte: «Nous n’avions rien à manger. Les grandes personnes ne nous donnaient pas d’habits. Tout ce que nous portions était déchiré. Même mes chaussures étaient déchirées. J’avais des plaies partout. Les moustiques venaient se poser sur mes plaies. J’avais donc aussi des piqûres.»

«J’ai passé cinq mois en prison. Chaque jour, nous subissions des punitions inhumaines. Ils nous faisaient travailler dans des conditions atroces», se souvient un autre jeune homme. Regardez leur histoire (vidéo en français) 

 

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La Fédération internationale de l’action des chrétiens pour l’abolition de la torture (FIACAT) est une organisation internationale non gouvernementale de défense des droits de l’homme qui a pour objectif de lutter pour l’abolition de la torture et de la peine de mort. Par exemple, l’un de leurs projets vise à lutter contre les détentions préventives abusives au Tchad, en République démocratique du Congo, en Côte d’Ivoire, à Madagascar et au Congo.

picture by Lionel GRASSY - FIACAT

© Lionel Grassy, FIACAT

Le projet «société civile unie contre la torture» est une initiative de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) mis en œuvre en coordination avec trois partenaires clés en Asie, en Afrique et en Amérique latine et avec le soutien de l’Union européenne et du fonds néerlandais des droits de l’homme. Il s’agit d’une initiative mondiale, qui comprend la réalisation de travaux dans plus de 40 pays. L’un de ses objectifs est de mener des études de recherche collective afin de renforcer la protection des groupes particulièrement vulnérables face à la torture et aux abus – migrants, femmes, enfants et populations autochtones – en approfondissant les connaissances sur les causes et les conséquences de leur vulnérabilité, et de protéger les infrastructures de lutte contre la torture de l’érosion qui résulte des discours sécuritaires nationaux.

Par l’intermédiaire de l’instrument européen pour la démocratie et les droits de l’homme, l’UE soutient les organisations de la société civile qui s’emploient à prévenir la torture et à apporter une aide aux victimes dans le monde entier. Au cours des dix dernières années, plus de 80 millions d’euros ont été alloués pour soutenir ces travaux.

La convention des Nations unies contre la torture et son protocole facultatif ont récemment été ratifiés par l’Angola et Oman, il reste donc 25 États à ne pas l’avoir encore fait. L’UE appelle avec force à une ratification universelle et à une mise en œuvre effective de la convention pour qu’il soit mis fin à ces monstrueuses violations des droits de l’homme.

L’UE continuera de soutenir tous les acteurs et tous les défenseurs des droits de l’homme qui luttent courageusement contre la torture à travers le monde.

 

 


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