L’Union européenne et les Nations unies renforcent leur partenariat dans la lutte contre le terrorisme
Le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations constitue l’une des menaces les plus graves pour la paix et la sécurité internationales. La lutte contre cette menace exige des efforts collectifs aux niveaux national, régional et international. Dans cet esprit, l’Organisation des Nations unies (ONU) et l’Union européenne (UE) ont signé aujourd’hui un cadre de lutte contre le terrorisme renforçant le partenariat UE-ONU dans ce domaine, à l’occasion du deuxième dialogue politique de haut niveau UE-ONU sur la lutte contre le terrorisme, qui s’est tenu à New York.
«Le deuxième Dialogue des dirigeants sur la lutte contre le terrorisme a favorisé un nouvel esprit de collaboration concrète visant à renforcer les efforts de coordination multilatérale dans la lutte contre le terrorisme ainsi que la prévention de l’extrémisme violent et la lutte contre ce phénomène, afin d’obtenir davantage de résultats sur le terrain», a déclaré M. Voronkov, chef du Bureau de lutte contre le terrorisme des Nations unies.
Le cadre de coopération ONU-UE en matière de lutte contre le terrorisme et de prévention de l’extrémisme violent encourage la coopération axée sur le renforcement des capacités dans le domaine de la lutte contre le terrorisme ainsi que dans celui de la prévention de l’extrémisme violent et de la lutte contre ce phénomène (PLEV) en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie, ainsi que le soutien à l’élaboration de plans d’action PLEV nationaux et régionaux favorisant la mobilisation des jeunes et la prise en compte de la dimension hommes-femmes. Ce cadre porte également sur l’aide aux victimes du terrorisme et l’évolution de la menace que représentent les combattants terroristes étrangers, par la mise en place de systèmes d’information préalable sur les passagers/de dossiers passagers (API/PNR) et de lignes directrices sur la réinsertion des auteurs d’infractions terroristes.
«Combattre efficacement et prévenir le terrorisme est et reste une priorité commune de l’Union européenne et des Nations unies. Grâce à une réponse multilatérale conjointe et efficace, nous intensifierons notre coopération pour améliorer la sécurité des citoyens en Europe et dans le monde, tout en renforçant le respect des droits de l’homme et l’état de droit», a quant à lui déclaré Pedro Serrano, secrétaire général adjoint pour la politique de sécurité et de défense commune au Service européen pour l’action extérieure.
Les discussions qui ont eu lieu aujourd’hui dans le cadre du dialogue politique de haut niveau UE-ONU ont reflété les priorités définies dans le cadre, se concentrant sur des domaines d’intérêt commun tels que la gestion de la sécurité des frontières, la lutte contre le financement du terrorisme et les discours terroristes, et l’aide aux victimes du terrorisme. Les discussions ont notamment porté sur des questions relatives aux combattants terroristes étrangers, y compris les femmes et les enfants, et sur les efforts d’engagement régional au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, au Sahel ainsi qu’en Asie centrale et du Sud-Est.
Le dialogue a été coprésidé par Vladimir Voronkov, secrétaire général adjoint du Bureau de lutte contre le terrorisme des Nations unies et Pedro Serrano, secrétaire général adjoint pour la politique de sécurité et de défense commune au Service européen pour l’action extérieure, avec la participation de Gilles de Kerchove, coordinateur de l’Union européenne pour la lutte contre le terrorisme, et de représentants de la Commission européenne. M. Voronkov était à la tête d’une délégation de représentants de 22 entités signataires du Pacte mondial de coordination contre le terrorisme, parmi lesquelles la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme (DECT), le Bureau du Conseiller spécial pour l’Afrique, le Bureau des affaires de désarmement, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et l’Organisation de Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).