THIS CONTENT HAS BEEN ARCHIVED

Journée mondiale contre la traite des êtres humains: l’UE combat la criminalité et lutte pour les droits des victimes

30.07.2018
Teaser

Nous célébrons aujourd’hui la Journée mondiale de lutte contre la traite des êtres humains. Derrière chaque victime, il y a des souffrances et des expériences terribles qui doivent être traitées de manière appropriée et qu'il faut tenter d’empêcher. On estime que 2,45 millions de personnes, dont 1,2 million d’enfants, sont victimes de la traite des êtres humains chaque année dans le monde. L’UE prend la lutte contre la traite des êtres humains très au sérieux.

Main Image
Text

Le fait que des groupes criminels organisés exploitent des personnes vulnérables pour en tirer des profits financiers est une honte pour l’ensemble de l’humanité. Ces agissements sont contraires aux valeurs fondamentales défendues par l’Union européenne et constituent une violation flagrante des droits de l’homme. Ces dernières années, l’UE a mis en place un cadre juridique et politique global pour lutter contre ce phénomène.

L’article 5, paragraphe 3, de la charte des droits fondamentaux de l’UE interdit explicitement cette forme de criminalité organisée, et le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne la définit comme un domaine de criminalité particulièrement grave revêtant une dimension transfrontière.

La stratégie de l’UE en vue de l’éradication de la traite des êtres humains est le principal instrument politique de coordination et de mise en œuvre de l’action de l’Union dans ce domaine. Une Journée européenne de lutte contre la traite des êtres humains est également organisée chaque année, le 18 octobre. Cette journée vise à faire connaître ce phénomène et à accroître l’échange d’informations, de connaissances et de bonnes pratiques entre les différents acteurs concernés. Le coordinateur européen de la lutte contre la traite des êtres humains joue un rôle primordial dans le renforcement de la coordination et de la cohérence entre les institutions de l’UE, les agences de l’UE, les États membres et les acteurs internationaux.

Dans le cadre du suivi de cette stratégie, la Commission a proposé en décembre 2017 un ensemble de priorités visant à renforcer les efforts de l’UE pour prévenir la traite des êtres humains. Elle a également souligné la nécessité de s’attaquer aux liens entre la traite des êtres humains et d’autres activités criminelles, telles que le trafic de migrants, le terrorisme, la corruption, le trafic de drogue, la cybercriminalité et l’exploitation sexuelle en ligne. Ces priorités visent en particulier à démanteler le modèle économique dont dépend la traite des êtres humains, à aider les victimes à faire valoir leurs droits et à garantir que l’action intérieure et extérieure de l’UE offre des réponses cohérentes et coordonnées, au sein et en dehors de l’UE.

La haute représentante/vice-présidente, Mme Federica Mogherini, et l’Union européenne continuent de veiller à ce que la question de la lutte contre la traite des êtres humains soit soulevée dans toutes les enceintes internationales compétentes et avec les pays du monde entier.

La sauvegarde et la protection de la vie des personnes en détresse, qui constituent la priorité la plus urgente de la politique migratoire extérieure de l’UE, vont de pair avec la rupture du modèle économique des passeurs et des trafiquants. L’opération Sophia a contribué à appréhender 148 passeurs et trafiquants d’êtres humains, ainsi que 550 bateaux utilisés par des organisations criminelles dans la partie sud de la Méditerranée centrale.

Trois missions civiles de l’UE en Libye, au Mali et au Niger soutiennent le renforcement des capacités des services de police et d’autres forces de sécurité intérieure pour lutter contre la traite des êtres humains. L’EUCAP Sahel Niger, l’EUCAP Sahel Mali et l’EUBAM Libya aident les forces nationales de sécurité intérieure, par le transfert de savoir-faire, la fourniture de conseils et l’offre de formations, à progresser vers des services de sécurité modernes, dans le respect des droits de l’homme et de l’état de droit.

Le 14 juin de cette année, le Conseil a transposé dans la législation européenne les sanctions adoptées par les Nations unies le 7 juin, imposant une interdiction de voyager et un gel des avoirs à six passeurs et trafiquants d’êtres humains opérant en Libye. C’est la première fois que les Nations unies imposent des sanctions contre des trafiquants d’êtres humains.

Le groupe de travail conjoint UA-UE-ONU, créé en marge du sommet UA-UE de novembre 2017, contribue à cet objectif. Comme l’a rappelé Mme Mogherini, «des centaines de passeurs et de trafiquants ont été remis à la justice, grâce à une bonne coopération, que nous avons décidé d’intensifier aujourd'hui. En échangeant des informations et en travaillant ensemble, côté africain et côté européen, nous pouvons agir de façon plus efficace contre les organisations criminelles».

Le fonds fiduciaire d’urgence de l’UE pour l’Afrique vise à favoriser la stabilité et à remédier aux causes profondes de la migration irrégulière le long des principales routes migratoires, en finançant des projets destinés à offrir des possibilités d’emploi, ainsi qu’à lutter contre les trafiquants et les passeurs. L’initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants a un impact important sur les migrants vulnérables le long de la route migratoire de la Méditerranée centrale. Sauver des vies a toujours été, et continuera d’être, la première des priorités. Un autre élément clé de cette initiative conjointe est l’aide au retour volontaire et à la réintégration des migrants. Ainsi, des projets de sensibilisation comprenant des explications sur les risques de traite des êtres humains ont été organisés au Niger, touchant plus de 53 000 bénéficiaires. Toutes ces actions devraient réduire les possibilités pour les trafiquants d’accéder à des victimes potentielles.

La traite des êtres humains est également abordée dans les dialogues que l’UE entretient avec les pays d’Asie du Sud et du Sud-Est, ainsi que dans des instances régionales, telles que l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) et le dialogue Europe‐Asie (ASEM). L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et l’Union européenne ont lancé une initiative d’une durée de quatre ans (2015-2019), dotée d’un budget de 11 millions d’euros:  l’action mondiale pour prévenir et combattre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants aide 13 pays stratégiquement sélectionnés à renforcer leurs capacités et à élaborer et mettre en œuvre une riposte nationale globale contre la traite et le trafic de migrants.

L’UE continue à poursuivre les objectifs de développement durable à l’horizon 2030, qui visent notamment à mettre fin à la traite des êtres humains. Les femmes et les filles étant particulièrement touchées, l’action de l’UE sera également guidée par les éléments liés à la traite des êtres humains de l’initiative Spotlight de l’UE et des Nations unies pour éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles.

https://twitter.com/europeaid/status/1023850740689842181

Photo: Flickr/Global Panorama

Post category
News stories
Topics
Refugee protection & Migration
Human Rights & Democracy
Editorial sections
EEAS
Africa
Asia
Europe and Central Asia
Latin America & the Caribbean
Middle East & North Africa (MENA)
North America
Pacific
United Nations (UN)
Refugee protection & Migration
Human Rights & Democracy
UN New York