Les informations en provenance de la ville de Douma, assiégée et bombardée par les forces du régime et ses alliés, indiquent qu'un nombre élevé de civils ont été tués hier soir, notamment des familles ayant péri dans les abris où elles s’étaient réfugiées. Les preuves disponibles suggèrent qu'il s’agit encore une fois d'une attaque chimique perpétrée par le régime.

Presqu’un an jour pour jour après les terribles attaques sur Khan Cheikhoun, il est extrêmement préoccupant de constater que des armes chimiques continuent d’être utilisées, en particulier contre des civils. L’Union européenne condamne avec la plus grande fermeté l’utilisation d’armes chimiques et demande une réponse immédiate de la communauté internationale.

En juillet 2017 et en mars 2018, l’UE a imposé des mesures restrictives supplémentaires à l’encontre des hauts fonctionnaires et des scientifiques responsables de la mise au point et de l’utilisation d’armes chimiques en Syrie. Il est hautement regrettable que la Russie se soit opposée au renouvellement du mandat du mécanisme d’enquête conjoint en novembre 2017. L’UE appelle le Conseil de sécurité des Nations unies à rétablir rapidement ce mécanisme afin d’identifier les auteurs des attaques chimiques. Il est crucial que les responsables soit tenus de rendre des comptes.

Nous demandons aux soutiens du régime, la Russie et l’Iran, d’user de leur influence pour prévenir toute nouvelle attaque et garantir la cessation des hostilités et la désescalade de la violence, conformément à la résolution 2401 du Conseil de sécurité des Nations unies. La protection des civils doit rester une priorité absolue.

L’Union européenne restera mobilisée pour lutter contre l’utilisation d’armes chimiques et garantir que les responsables aient à répondre de leurs actes.