Déclaration sur les événements liés aux restrictions touchant l'espace politique au Cambodge
L'arrestation de M. Kem Sokha, chef du Parti du salut national du Cambodge, la nuit du 2 au 3 septembre, en violation de son immunité parlementaire, est l'illustration d'une dangereuse escalade politique. Tout comme les récentes actions menées par les autorités contre des ONG et certains médias, cette arrestation témoigne de nouvelles tentatives visant à restreindre l'espace démocratique ainsi que l'indépendance du journalisme, de l'analyse et de la critique au Cambodge.
Un processus démocratique crédible conduisant à l'élection de l'Assemblée nationale en juillet 2018 doit reposer sur un environnement dans lequel les partis politiques, la société civile et les médias peuvent jouer leur rôle légitime à l'abri de la peur, des menaces ou des restrictions arbitraires. L'Union européenne est prête à continuer à aider le Cambodge sur cette voie. Nous attendons également des autorités cambodgiennes qu'elles respectent le droit de tous les Cambodgiens et des organisations actives au Cambodge de bénéficier de l'application équitable de la loi. Nous attendons des autorités qu'elles libèrent immédiatement M. Kem Sokha, qui bénéficie de l'immunité parlementaire.