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Relations UE-CELAC

16.07.2018
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Fiche d’information UE-CELAC

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Paragraphe sur le cadre politique

Le dernier sommet s’est déroulé à Bruxelles en juin 2015 et a réuni 62 dirigeants de l’UE et de la région Amérique latine et Caraïbes, parmi lesquels plus de 40 chefs d’État ou de gouvernement. Lors de ce sommet, les dirigeants des deux régions ont adopté deux déclarations et un plan d'action UE‑CELAC révisé. Ils ont défini dix domaines d’action prioritaires pour la coopération birégionale, allant de la science et de la recherche à l’investissement et à l’esprit d’entreprise, en passant par le développement durable ou l’énergie.

Les dirigeants ont en outre chargé les ministres des affaires étrangères de se rencontrer entre les sommets pour renforcer le dialogue politique. Dans cet esprit, la première réunion distincte des ministres des affaires étrangères de l’UE et de la CELAC s’est déroulée les 25 et 26 octobre 2016 à Saint-Domingue. La réunion des ministres des affaires étrangères se tiendra maintenant à Bruxelles les 16 et 17 juillet 2018.  Ces réunions sont coprésidées par Mme Federica Mogherini, haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité/vice-présidente de la Commission, et par la présidence pro tempore de la CELAC, actuellement le ministre des affaires étrangères d’El Salvador, M. Carlos Castaneda.

Droits de l'homme et démocratie

Les valeurs démocratiques et la promotion et la protection de l'ensemble des droits de l'homme et des libertés fondamentales dont chacun doit bénéficier, tels qu'ils sont consacrés dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, sont au cœur du partenariat stratégique entre l’UE et la CELAC.

Les grands thèmes de dialogue et de coopération sont la liberté d’expression et d'association, l’égalité hommes-femmes et l’autonomisation des femmes, la non-discrimination, y compris à l’égard des minorités et des peuples autochtones, les droits économiques, sociaux et culturels, notamment dans les domaines de la terre, de l’eau et de l’assainissement ainsi que du logement, l’impartialité de l’appareil judiciaire et l’efficacité des systèmes judiciaires, ainsi que l’abolition de la peine de mort et de la torture.

L’UE et l’ALC entretiennent une coopération de longue date dans les enceintes internationales, notamment le Conseil des droits de l'homme et la Troisième Commission de l'Assemblée générale des Nations unies, où les deux groupes présentent conjointement une résolution sur les droits de l’enfant.

L’UE soutient les organisations de la société civile et les défenseurs des droits de l’homme, en particulier ceux qui sont confrontés à une réduction de leurs possibilités de participer librement, activement et de manière utile aux processus décisionnels.

L’UE mène également des missions d’observation électorale et des missions d’experts et formule des recommandations de suivi visant à renforcer les systèmes électoraux de nos partenaires.

Commerce et investissement

Au total, l’UE a conclu des accords de libre-échange avec 26 pays d’Amérique latine et des Caraïbes sur 33.

Les négociations en vue de parvenir à un accord d’association avec le Mercosur ont repris en 2016 et entrent maintenant dans leur phase finale. Avec le Mexique, les négociations sur un accord modernisé, remplaçant le précédant, sont pratiquement achevées. Les deux parties sont résolues à régler rapidement les dernières questions techniques liées au commerce et à arrêter les dispositions finales et institutionnelles qui sont encore en suspens. En ce qui concerne le Chili, des avancées ont été enregistrées dans la négociation de la mise à jour de l’accord d’association. 

Au cours des dix dernières années, la part totale de l’UE dans les échanges commerciaux de l’ALC est restée globalement stable (14,4 %). Les échanges de biens entre l’UE et l’ALC ont plus que doublé au cours de la dernière décennie, atteignant 221,6 milliards d’EUR en 2017, et l’UE est le troisième partenaire commercial de la région. L’UE est le premier investisseur dans la région ALC. Les stocks d’IDE de l’Union au sein de l’ALC s’élevaient à 825,7 milliards d’EUR en 2016, soit plus que le cumul des stocks d’IDE de l’Union en Chine, en Inde et en Russie. Les investissements de l’UE sont de qualité, diversifiés (couvrant les secteurs primaire, secondaire et tertiaire) et propices au développement durable grâce aux transferts de technologie et à l’innovation. Les stocks d’IDE des pays de l’ALC dans l’UE ont eux aussi considérablement augmenté, passant de 128,5 milliards d’EUR en 2009 à 250,3 milliards d'EUR en 2016, le Brésil restant le principal investisseur.

Recherche, innovation et éducation

L'initiative conjointe pour la recherche et l'innovation a été mise en place en 2010 dans le but de renforcer la coopération entre l’UE et la CELAC dans le domaine de la science et de la recherche. Elle facilite le dialogue birégional sur les priorités communes, en encourageant l’apprentissage mutuel et en organisant la coopération au moyen de plans d’action semestriels. Les domaines de coopération couvrent les thèmes suivants: la bioéconomie, y compris la sécurité alimentaire, les énergies renouvelables, la biodiversité et le changement climatique, les TIC et la santé.

Depuis le sommet UE-CELAC de 2015, les efforts ont été intensifiés pour mettre en place un espace commun de la recherche UE-CELAC, fondé sur trois piliers stratégiques: la mobilité des chercheurs, l’accès aux infrastructures de recherche et la collaboration en vue de relever conjointement les défis mondiaux communs.   

Horizon 2020, le plus grand programme de recherche et d’innovation au monde, doté d’un budget de 80 milliards d’EUR, et Erasmus+ sont tous deux accessibles aux instituts de recherche et aux chercheurs et scientifiques individuels d’Amérique latine et des Caraïbes.  

Au cours de la dernière décennie, les programmes-cadres de l’UE dans le domaine de la recherche et de l’innovation ont mobilisé près de 190 millions d’EUR pour la coopération avec l’ALC, en finançant environ 1 500 participations à des projets européens. Le Brésil, le Mexique et l’Argentine font partie des 15 premiers partenaires de coopération internationale dans les programmes de recherche de l’Union et la région LAC affiche, en ce qui concerne la participation à Horizon 2020, le taux de réussite le plus élevé par rapport aux autres régions en développement ou aux économies émergentes.

Parmi les étudiants de l’ALC qui décident de partir étudier à l’étranger, plus d'un tiers vient dans l’UE chaque année. Grâce à Erasmus+, l’UE finance plus de 1 400 actions de mobilité individuelle entre l’UE et les pays d’Amérique latine et des Caraïbes.

Coopération de l’UE avec l’Amérique latine et les Caraïbes

L’UE reste le principal fournisseur d’aide publique au développement (APD) en Amérique latine et dans les Caraïbes, avec un budget de 3,6 milliards d’EUR pour la période 2014-2020. Le programme régional pour l’Amérique latine relevant de l’instrument de financement de la coopération au développement et la dotation du Fonds européen de développement consacrée aux Caraïbes sont des instruments clés dans ce contexte. Le développement de la région ayant progressé au cours de la dernière décennie, la politique de l’Union européenne s’est également de plus en plus orientée vers une approche de type partenariat. L’instrument de partenariat permet à l’UE de coopérer avec ses partenaires du monde entier afin de promouvoir ses intérêts stratégiques de l'Union et de relever les défis mondiaux.

La coopération avec l’ALC se concentre globalement sur les points suivants:

Préoccupations liées à la prospérité: il s'agit de favoriser une croissance plus forte et inclusive, de diversifier les structures de production, d’accroître la productivité et la compétitivité, d'approfondir l’intégration régionale, de consolider les relations commerciales avec l’UE, de surmonter la fracture numérique et d’appuyer la mise à niveau technologique.

Préoccupations liées aux personnes: faire progresser la prospérité partagée, renforcer la cohésion sociale et réduire les inégalités en améliorant le bien-être des populations les plus pauvres par la mobilisation des ressources nationales et le renforcement des politiques budgétaires et sociales restent des priorités.

Préoccupations liées à la paix et aux institutions: la lutte contre la criminalité organisée et l’amélioration de la sécurité des citoyens, le renforcement des capacités des institutions et la consolidation supplémentaire de la légitimité, de l’obligation de rendre des comptes et de la fiabilité de l’État sont indispensables pour parvenir à une croissance inclusive et durable.

Préoccupations liées à la planète: l’Amérique latine et, en particulier, les Caraïbes sont vulnérables aux effets négatifs du changement climatique, qu’elles ont déjà subis. La participation de la région au développement de la résilience, à la lutte contre le changement climatique, à l’atténuation de ses effets et à la réaction aux catastrophes naturelles constitue donc une priorité.

Préoccupations liées au partenariat: les pays de l’ALC jouent un rôle de plus en plus actif en tant qu’acteurs internationaux et régionaux capables d’orienter l’action concernant les biens publics mondiaux et les défis qui les accompagnent. L’engagement en faveur du multilatéralisme et l'affinité des objectifs politiques poursuivis par l’UE et l’ALC au niveau international permettent de forger des alliances solides capables d’influencer et d’encourager une action au niveau mondial plus efficace. Dans ce contexte, l’instrument de partenariat pour la coopération de l’UE joue un rôle de plus en plus important en Amérique latine et aux Caraïbes.

Changement climatique

L’UE est le premier bailleur de fonds au monde en ce qui concerne le financement de la lutte contre le changement climatique. En 2016, l’UE et ses États membres ont augmenté leur contribution globale de plus de 15 %, ce qui la porte à 20,2 milliards d’EUR, sans compter les fonds privés que cette contribution a permis de mobiliser, et ils contribuent largement au financement de l’adaptation des États vulnérables.

Le changement climatique est un des principaux domaines de coopération avec les pays de la CELAC, faisant l’objet tant de programmes dédiés que d’actions transversales. À titre d’exemple, l’UE est un partenaire clé pour soutenir le renforcement de la résilience dans les petits États insulaires en développement (PEID) et les territoires côtiers de basse altitude des Caraïbes, qui sont extrêmement vulnérables aux effets du changement climatique, en plus d'autres chocs exogènes, y compris d’origine humaine. L’UE et les pays de la CELAC entretiennent également un dialogue régulier dans les enceintes multilatérales consacrées au changement climatique.

EUROCLIMA+ est un bon exemple de partenariat et de coopération régionale taillée sur mesure entre l’UE et l’Amérique latine. Ce programme promeut un développement durable sur le plan de l'environnement et plus résilient au changement climatique dans 18 pays d’Amérique latine, notamment au bénéfice des populations les plus vulnérables. Il apporte un soutien technique et financier à l’élaboration et à la mise en œuvre de stratégies d’adaptation au changement climatique et d’atténuation de celui-ci et facilite le dialogue et l’action en faveur du climat au niveau régional. EUROCLIMA+ soutiendra également les stratégies que les pays d’Amérique latine se sont engagés à mettre en œuvre dans le contexte de l’accord de Paris de 2015 et des contributions déterminées au niveau national. Il a été lancé en 2010, est entré dans une nouvelle phase en 2017 et devrait se poursuivre jusqu’en 2022 (avec un budget de 88 millions d’EUR).

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