Le 9 mars, le vice-amiral Hervé Bléjean, directeur général de l'état-major de l'UE, s'est entretenu par téléphone avec le vice-généralissime Soe Win, commandant en chef adjoint de l'armée du Myanmar/de la Birmanie, pour discuter de la situation actuelle dans le pays. Il s'agissait du premier contact avec l'armée depuis le coup d'État du 1er février, que l'UE condamne avec la plus grande fermeté.

Le vice-amiral Bléjean a exhorté les autorités militaires à cesser immédiatement toute violence et à faire preuve de la plus grande retenue face aux protestations, afin d'éviter de nouvelles victimes et de respecter le droit international. Il a souligné que toute nouvelle escalade doit être évitée. Il a rappelé que le rôle de toute armée devrait être de protéger la population.

Il importe de restaurer la stabilité et la démocratie avec un régime civil légitime au Myanmar/en Birmanie, notamment pour éviter toute nouvelle dégradation de la situation socio-économique déjà difficile au Myanmar/en Birmanie, a insisté le vice-amiral Bléjean. Dans ce contexte, il a engagé les autorités militaires à libérer les dirigeants démocratiquement élus du pays, notamment Daw Aung San Suu Kyi et U Win Myint, ainsi que tous les autres détenus politiques, en vue d'engager un dialogue politique sans exclusive avec l'ensemble des parties prenantes. Le vice-amiral Bléjean a souligné qu'il importait particulièrement d'inviter l'envoyée spéciale des Nations unies, Christine Schraner Burgener, à se rendre au Myanmar/en Birmanie dès que possible afin qu'elle puisse consulter toutes les parties concernées et faciliter le dialogue.