La région administrative spéciale de Hong Kong de la République populaire de Chine et l’Union européenne étudient des moyens d’approfondir leurs relations à l’occasion de leur dialogue structuré
Le 13e dialogue structuré annuel entre le gouvernement de la région administrative spéciale de Hong Kong (HKSARG) et l’Union européenne (UE) s’est tenu ce jour, 28 novembre, à Hong Kong. Le dialogue structuré est un événement à haut niveau dans le cadre duquel la HKSARG et l’UE se réunissent pour échanger leurs points de vue sur un large éventail de sujets et approfondir leur coopération mutuelle dans différents domaines.
La réunion était coprésidée par Mme Vivian Sum, secrétaire adjointe au commerce et au développement économique (commerce et industrie) de la HKSARG et par M. Gunnar Wiegand, directeur exécutif pour l'Asie et le Pacifique au Service européen pour l'action extérieure.
La grande valeur des échanges de biens et de services ainsi que les flux d'investissements directs étrangers (IDE) entre Hong Kong et l’UE témoignent de l’étroit partenariat en matière de commerce et d’investissement entre les deux parties. L’UE reste le deuxième plus grand partenaire commercial de Hong Kong après la Chine continentale, et Hong Kong est l’un des principaux partenaires commerciaux de l’UE. Hong Kong compte aussi parmi les principaux destinataires des investissements directs de l’UE, et reste l’une des plus grandes sources d’IDE dans l’UE.
Mme Sum a déclaré à cet égard: «En dépit des récents incidents sociaux qui sont survenus, Hong Kong n’a rien perdu de ses compétences essentielles et de ses atouts institutionnels, qui sont largement reconnus par de nombreuses institutions internationales. Grâce aux avantages uniques que nous tirons du principe «un pays, deux systèmes», nous possédons des atouts hors pair dans différents domaines, notamment en matière d’état de droit et d’indépendance du pouvoir judiciaire. Nous avons aussi un régime fiscal simple et avantageux, une libre circulation des capitaux et des marchés financiers de premier ordre, d’excellents services professionnels et une protection solide des droits de propriété intellectuelle, par exemple. C’est grâce à ces divers et remarquables atouts qu’Hong Kong reste le point d’entrée idéal pour les entreprises internationales qui veulent accéder aux vastes possibilités offertes par la Chine continentale et d’autres parties de l’Asie. Nous chérissons tout particulièrement les solides liens tissés de longue date avec l’Union européenne. Nous nous réjouissons à la perspective de collaborer encore plus étroitement avec l’UE afin de renforcer nos liens dans l’ensemble des domaines couverts par nos relations bilatérales.»
Et M. Wiegand d’ajouter: «L’Union européenne entretient des liens étroits avec Hong Kong; 2 200 entreprises y ont leur siège social et on estime à 350 000 le nombre de citoyens de l’UE qui y résident. De vrais amis peuvent compter l’un sur l’autre lorsqu’ils traversent des moments difficiles, et Hong Kong peut compter sur l’UE à cet égard. Les discussions que nous avons eues aujourd’hui ont permis de faire le point sur l’étroite collaboration que nous entretenons dans de nombreux domaines. Le haut degré d’autonomie de Hong Kong, son état de droit et les droits et libertés fondamentaux tels qu’ils sont consacrés dans le principe «un pays, deux systèmes» sont primordiaux pour nos économies et nos populations si étroitement liées.»
Lors de la réunion, la HKSARG et l’UE ont fait le point et procédé à des échanges de vues sur divers sujets d’intérêt mutuel, y compris les dernières évolutions observées. Les deux parties ont également fait le point sur leurs initiatives respectives en ce qui concerne les accords de libre-échange et les accords en matière d’investissement, et procédé à des échanges de vues sur de possibles négociations en vue d’un accord bilatéral d’investissement. Elles se sont engagées à coopérer pour soutenir les efforts en cours visant à réformer l’Organisation mondiale du commerce en tant que pilier essentiel d’un commerce fondé sur des règles, multilatéral, ouvert, libre et non discriminatoire. La HKSARG a fait part à l’UE de ses dernières avancées en ce qui concerne l’initiative «Une ceinture, une route» et la zone de la Grande baie formée par Guangdong, Hong Kong et Macao, et du rôle joué par Hong Kong dans ces deux initiatives. L’UE a pour sa part fait le point sur ses travaux concernant la «stratégie de l’UE visant à relier l’Europe à l’Asie».
Les deux parties ont reconnu l’importance d’une coopération étroite et d’une compréhension mutuelle au bénéfice de leurs économies respectives. Elles ont évoqué le système de passation des marchés publics de Hong Kong et ont convenu de poursuivre le dialogue sur les obligations et les meilleures pratiques internationales. Elles ont également abordé des questions techniques, notamment les normes et exigences actuelles applicables aux bus légers circulant à Hong Kong.
S’agissant de la coopération entre l’UE et Hong Kong, les deux parties se sont félicitées de leur collaboration en matière de lutte contre les délits liés à la traite des êtres humains au cours de l’année dernière ainsi que de leur future coopération dans ce domaine. Elles ont également examiné les progrès constants enregistrés dans le cadre du plan d’action UE-Hong Kong de lutte contre la contrefaçon et ont déclaré se réjouir de la poursuite de leur collaboration en la matière. De plus, la HKSARG et l’UE ont réaffirmé leur volonté commune de poursuivre leurs efforts en vue de parvenir dans les meilleurs délais à un accord de reconnaissance mutuelle en ce qui concerne les opérateurs économiques agréés, afin de permettre aux opérateurs accrédités des deux parties de bénéficier de facilités douanières.
Lors du dernier dialogue structuré qui s’était tenu en décembre 2018, l’économie circulaire avait été retenue en tant qu’important domaine de coopération future. Une réunion technique sur la question s’est tenue hier (27 novembre). La HKSARG et l’UE ont échangé des informations sur les initiatives et bonnes pratiques susceptibles de favoriser l’économie circulaire. Elles sont convenues de renforcer la coopération pour accélérer la transition vers une économie plus circulaire et améliorer la valorisation des ressources.
Une réunion technique sur les services financiers s’est également tenue hier. Les deux parties ont fait le point sur la stabilité et l’intégrité de leurs systèmes financiers et procédé à des échanges d’informations sur plusieurs axes de travail, comme la finance verte, la technologie financière et les actifs virtuels, la gestion d’actifs, les marchés dérivés et les travaux de réglementation dans les secteurs de l’audit et de la banque.