Les relations entre le Burundi et l’Union européenne (UE) reposent sur trois piliers complémentaires : la dimension politique, la coopération économique et commerciale et la coopération au développement.

Relations Politiques

L’UE est présente au Burundi depuis 1978 et, en tant que partenaire du Burundi, est pleinement engagée dans l’accompagnement du développement du pays. En collaboration avec les autorités burundaises, et suivant les priorités du pays, l’UE initie différentes actions en lien avec les axes du Plan National de Développement (2018-2027).

Depuis février 2022, l’UE a officiellement mis fin aux mesures appropriées de l’article 96 de l’Accord de Cotonou et a normalisé ses relations avec le Burundi. Cette décision a fait suite au dialogue politique intense, entamé après les élections générales de mai 2020, et les réformes initiées par les autorités en matière de bonne gouvernance.

L’UE attache une grande importance à la stabilité régionale et soutient le Burundi dans son rôle en tant que facteur de stabilité dans la région des Grands Lacs, à travers la stratégie de l’UE pour la région des Grands Lacs, et dans le cadre de la Communauté des pays de l’Afrique de l’Est (EAC). Par ailleurs, l’UE continue à soutenir les opérations de maintien de la paix et de la stabilité en Somalie, à travers la mission AMISOM, dans laquelle le Burundi contribue avec un contingent de militaires.

A travers le dialogue continu avec les autorités, l’UE promeut des actions qui se veulent viables et durables dans le long terme et qui s’inscrivent dans une vision stratégique partagée avec le Burundi, et sur des secteurs essentiels tels que le développement rural et la nutrition, la santé, l’énergie, l’environnement, la justice, l’éducation et la bonne gouvernance.

Ce partenariat entre l’UE et le Burundi permet d’échanger de manière continue sur des valeurs partagées dont la préservation de l’espace politique, le respect des droits humains mais aussi la protection de l’environnement. A ce sujet, le récent Règlement de l’UE sur la Déforestation (adopté en avril 2023) vise à réduire l’impact de l’UE – dont les importations sur le marché européen – sur la déforestation et la dégradation des forêts à l’échelle mondiale.

Relations Économiques

L’économie du Burundi est qualifiée de « résiliente » par le Fond Monétaire International (FMI). Elle a retrouvé la croissance à plusieurs reprises après des dépressions causées par une forte instabilité (crise politique en 2015, décroissance du PIB à -3,9%) ou par la pandémie de COVID-19 (croissance réduite à +0,3% en 2020). La croissance annuelle du PIB se situe actuellement à +1,8% en 2022 (selon la Banque Mondiale). Les effets de la guerre en Ukraine se font néanmoins sentir au travers d’une inflation galopante (18,9% en 2022 selon la Banque de la République du Burundi, contre une prévision de 8% en début d’année), exacerbée par la hausse du prix du pétrole.

Les principaux défis macroéconomiques comprennent un important déséquilibre de la balance extérieure (déficit de 15,5% du PIB en 2022), l’écart persistant, voire croissant, entre les taux de change officiel et parallèle (80 % en décembre 2022) dû à la rareté de devises, l’endettement public élevé (estimé à 67,5% du PIB en 2022 selon la Banque Mondiale), une inflation à deux chiffres (voir ci-dessus) et la monétisation du déficit budgétaire.

La structure de l’économie demeure inchangée depuis des années, avec une diversification limitée du secteur productif. L’agriculture représente la base de l’économie burundaise. Le principal pourvoyeur d’emplois au Burundi reste le secteur informel.

Depuis l’année 2022, le pays bénéficie des effets positifs du rétablissement du dialogue avec la communauté internationale dont la reprise de la coopération économique avec le FMI, avec qui le Gouvernement négocie présentement un nouveau programme de crédits pour un montant de 260 millions de dollars à partir de Juillet 2023.

En juillet 2022, l’UE a établi une « Feuille de route en vue du retour à l’éligibilité́ de l’appui budgétaire au Burundi ». Une série d’actions en découlent, dont certaines sont déjà en cours de mise en œuvre comme l’évaluation PEFA (Public Expenditure and Financial Accountability) en 2023, ainsi que des appuis à des organisations de la société civile spécialisées pour une plus grande participation et vigilance citoyennes dans les affaires économiques et la transparence des finances publiques. Un programme d’appui à la Gouvernance économique est en cours de définition en appui aux réformes de la Gestion de Finances Publiques. Il devrait être mis en œuvre à partir de 2024.

 

Relations Commerciales

Le Burundi, fort de son positionnement géographique, considère l’intégration régionale comme une priorité pour accroitre et diversifier l’économie dans son Plan National de développement.

Le Burundi est membre de plus de cinquante organisations sous-régionales, régionales et internationales, y compris de quatre organisations régionales à vocation économique : (i) la Communauté Économique des Pays des Grands Lacs (CEPGL depuis 1976), (ii) la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC, depuis 1984), (iii) le Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA depuis 1994) et (iv) la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE).

Le Burundi a également adhéré aux Organisations Régionales Spécifiques de coopération sectorielle comme (v) l’Initiative du Bassin du Nil (1999), (vi) l’Autorité du Lac Tanganyika (2003) et (vii) la Conférence Internationale pour la Région des Grands Lacs (2004). Au cours des dernières années, et en particulier depuis l’adoption du Plan National de Développement, l’accent a été mis sur la Communauté de l’Afrique de l’Est.

Selon la Banque Mondiale, le déficit de la balance des opérations courantes aurait atteint -15,5% en 2022, notamment sous l’effet des prix du pétrole. D’après l’Institut National de la Statistique au Burundi, le taux de couverture des importations par les exportations se situe à 10,4 % en 2022.

Les principaux partenaires commerciaux dans le continent Africain sont, par ordre de priorité, la CAE, le COMESA et la SADC. L’Union européenne représente moins de 10% des échanges commerciaux. Les produits agricoles sont les principaux produits burundais exportés vers l’UE (86 % du total des exportations vers l’UE), tandis que les produits chimiques (32,5%), les machines et le matériel de transport (29,9%), en représentent les principales importations.

L’Union Européenne finance des programmes d’intégration commerciale avec la Communauté de l’Afrique de l’Est, la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), le Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA) et finalement l’implantation progressive de la Zone de Libre-Echange continentale (AfCFTA).

Le Burundi, fort de son positionnement géographique, considère l’intégration régionale comme une priorité pour accroitre et diversifier l’économie dans son Plan National de développement.

Le Burundi est membre de plus de cinquante organisations sous-régionales, régionales et internationales, y compris de quatre organisations régionales à vocation économique : (i) la Communauté Économique des Pays des Grands Lacs (CEPGL depuis 1976), (ii) la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC, depuis 1984), (iii) le Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA depuis 1994) et (iv) la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE).

Le Burundi a également adhéré aux Organisations Régionales Spécifiques de coopération sectorielle comme (v) l’Initiative du Bassin du Nil (1999), (vi) l’Autorité du Lac Tanganyika (2003) et (vii) la Conférence Internationale pour la Région des Grands Lacs (2004). Au cours des dernières années, et en particulier depuis l’adoption du Plan National de Développement, l’accent a été mis sur la Communauté de l’Afrique de l’Est.

Selon la Banque Mondiale, le déficit de la balance des opérations courantes aurait atteint -15,5% en 2022, notamment sous l’effet des prix du pétrole. D’après l’Institut National de la Statistique au Burundi, le taux de couverture des importations par les exportations se situe à 10,4 % en 2022.

Les principaux partenaires commerciaux dans le continent Africain sont, par ordre de priorité, la CAE, le COMESA et la SADC. L’Union européenne représente moins de 10% des échanges commerciaux. Les produits agricoles sont les principaux produits burundais exportés vers l’UE (86 % du total des exportations vers l’UE), tandis que les produits chimiques (32,5%), les machines et le matériel de transport (29,9%), en représentent les principales importations.

L’Union Européenne finance des programmes d’intégration commerciale avec la Communauté de l’Afrique de l’Est, la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), le Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA) et finalement l’implantation progressive de la Zone de Libre-Echange continentale (AfCFTA).

Coopération au Développement

Entre 2015 et 2021, l’Equipe Europe (l’Union européenne et ses Etats membres présents au Burundi, à savoir la Belgique, l’Allemagne, la France et les Pays-Bas, + la Suisse, ainsi que la Banque Européenne d’Investissement) a financé des projets autour de 908,2 millions de dollars, soit plus de 33% du total des appuis financiers des partenaires au développement, faisant de l’Europe, collectivement, le plus grand bailleur de fonds publics au Burundi.

Pour la période 2014-2020, l’aide de l’Union Européenne (à travers le 11e Fonds Européen pour le Développement (FED)) au Burundi s’articulait autour des secteurs suivants, avec une enveloppe financière de 332 millions d’euros :

  • Les infrastructures et le développement rural.
  • La santé.
  • L’énergie.
  • La bonne gouvernance.
  • La facilité de coopération technique.
  • Le soutien aux acteurs non étatiques.

Plusieurs projets régionaux ont été également financés dans le cadre de la phase programmatique précédente (2014-2020), avec une enveloppe financière d’environ 73 millions d’euros, et dont les principaux sont les suivants : des projets d’interconnexion électrique avec les pays limitrophes (Rwanda et République Démocratique du Congo), des projets de gestion et de protection des ressources en eau et halieutiques du Lac Tanganyika, des projets de renforcement du commerce et de la stabilité dans la sous-région.

Avec la fin en 2020 de l’Accord de Cotonou, un nouvel accord de partenariat entre l’UE et l’Organisation des Etats d’Afrique, Caraïbes et Pacifique (OEACP), dénommé Accord de Samoa, a été signé le 15 novembre 2023 pour une entrée en vigueur à partir du 1er janvier 2024.

En 2021, l’Union européenne a lancé une nouvelle phase programmatique pluriannuelle de sa coopération au Burundi qui couvre la période 2021-2027.

Pour la première tranche de cette période (2021-2024), l’Union européenne a mobilisé une enveloppe de 194 millions d’euros dans le cadre de son Programme Indicatif Multi-Annuel (PIM). Le PIM de l’UE au Burundi vise trois domaines prioritaires d’intervention :

  1. Croissance inclusive, verte, durable, et créatrice d’emploi, qui vise des secteurs clés du développement comme les chaines de valeur durables et équitables du secteur agricole et la sécurité alimentaire, l’énergie renouvelable et propre, la protection et la gestion des ressources naturelles et de la biodiversité, avec une dimension transversale visant à appuyer la gouvernance de ces secteurs.

 

  1. Développement humain et services de base, qui couvre des secteurs prioritaires comme la santé publique, les services d’eau potable, d’hygiène et d’assainissement, l’éducation fondamentale, la formation socio-professionnelle et, là aussi, la promotion de la bonne gouvernance dans ces secteurs.

 

  1. Bonne gouvernance et État de droit, qui contribue au renforcement de la culture démocratique et de la réconciliation, les droits humains, la justice, la gouvernance économique et le climat des affaires.

À ces trois piliers s’ajoutent des mesures en faveur des organisations de la société civile locale (OSC), à travers le renforcement des OSC burundaises sur le plan technique, financier et de plaidoyer, la structuration de réseaux, fédérations ou groupements d’OSC, la création d’espaces de dialogue entre la société civile et les autorités, la gouvernance sectorielle.

Pour augmenter davantage ses moyens d’action au-delà de cette enveloppe du PIM national, la Délégation de l’UE au Burundi est parvenue à mobiliser environ 83 millions d’euros dans le cadre de projets régionaux ciblant de manière particulière le Burundi. Il s’agit du programme NaturAfrica, pour contribuer à la protection et la conservation de la biodiversité du corridor écologique transfrontalier Kibira-Nyungwe (Burundi-Rwanda), du programme TAKIWAMA (Tanganyika and Kivu Water Management), visant la protection et la gestion des ressources en eau transfrontalières des lacs Tanganyika et Kivu, du programme Déplacement forcé, pour apporter des solutions durables aux réfugiés burundais dans la région des Grands Lacs, et du programme Paix et Sécurité, pour accompagner la consolidation de la paix et de la sécurité dans la région des Grands Lacs.

Les secteurs appuyés par l’Union européenne au Burundi s’inscrivent parfaitement dans les objectifs et les orientations stratégiques du Plan National de Développement du Burundi 2018-2027.

L’Equipe Europe au Burundi soutien des projets concrets dans des secteurs essentiels comme la santé, l’énergie, l’environnement, la formation professionnelle, l’éducation et la justice. En particulier, les principales « Initiatives Equipe Europe » (IEE) au Burundi couvrent les secteurs de la Santé et de l’Énergie. Les IEE se concentrent sur des objectifs communs déclinés à tous les niveaux (national, multinational ou régional). Elles constituent l’élément-phare de l’approche « Equipe Europe », en rassemblant la meilleure combinaison possible d’outils, de modalités, de sources de financements et de partenaires pour produire des effets visibles et durables sur le terrain. Ces deux IEE s’inscrivent parfaitement dans la stratégie « Global Gateway » de l’UE, qui vise à mobiliser des investissements majeurs dans le développement des infrastructures au service d’un développement durable et équitable dans cinq domaines prioritaires : 1) les technologies numériques ; 2) le climat et l’énergie ; 3) les transports ; 4) la santé ; 5) l’éducation et la recherche.