Discours de lancement des travaux de réhabilitation dans le cadre du projet ADIL

« Appui à la décentralisation et aux initiatives locales – ADIL»

Lancement des travaux de réhabilitation de 2 pistes rurales à Obock dans le cadre du projet ADIL financé par l’UE.

Allocution prononcée par l’Ambassadrice de l’Union européenne à Djibouti et auprès de l’IGAD

Mme Sylvie Tabasse

Le 29 février 2024

Excellence Monsieur le Ministre des Infrastructures et l’Equipement,

Excellence Monsieur le Ministre Délégué chargé de la Décentralisation,

Monsieur le Secrétaire Général de la Primature

Mesdames et Monsieurs les Secrétaires généraux

Mesdames et Monsieurs les directeurs

Mesdames et Monsieurs les hauts cadres du gouvernement

Monsieur le préfet,

Monsieur le président du conseil régional, 

Madames et Messieurs les députés,

Chers partenaires,

Honorables invités,

Ce jour, nous sommes réunis à Obock et notamment à la localité d’Orbor pour le lancement des travaux de réhabilitation de 2 pistes rurales réalisées dans le cadre du projet ADIL, financé par l’Union européenne.

Je tiens à remercier, SE Monsieur le Ministre Délégué Chargé de la Décentralisation et le Président du Conseil régional d’Obock pour l’organisation de cet évènement.

Excellences,

Au cours de la dernière décennie, l’UE a soutenu les réformes de décentralisation dans le monde, en mobilisant un montant croissant de fonds et en utilisant différents « points d’entrée » (par exemple, le soutien aux politiques nationales, les initiatives ascendantes) et à travers des instruments divers.

C'est aussi l’Union européenne accompagne sans cesse la République de Djibouti dans ses efforts de la décentralisation, de gouvernance et de développement local, parties intégrantes de la Vision 2035 de Son Excellence, Ismaïl Omar Guelleh, Président de la République de Djibouti.

Mesdames et Messieurs,

Après quatre années, le projet ADIL est un succès, je suis heureuse de voir que ce projet produit les résultats souhaités et apporte un changement significatif dans les régions et contribue au développement local pour améliorer la qualité du service public. 

L’évènement d’aujourd’hui matérialise le désenclavement de la population vivant dans les localités d’Orobor-Medeho et Obock–Allali-Dada. D’un point de vue financier, le projet représente un coût de 45 Millions FDJ – environ 225 000€.

Les pistes rurales jouent un rôle vital dans nos vies quotidiennes. Elles sont les artères qui relient les villages au chef lieux. Elles permettent le transport des biens et des services essentiels, favorisent l'accès à l'éducation et aux soins de santé.

Ce projet est le plus important investissement du Conseil Régional d’Obock. Il sera mis en œuvre par l’Agence Djiboutienne des Routes (ADR).

L’ADR étant l’agence publique chargée de l’entretien et réhabilitation des pistes rurales. C’est la première fois qu’une collectivité djiboutienne mobilise directement l’ADR. Dans le cadre des compétences transférées, il est très intéressant de voir une collectivité s’approprier la gestion de la voirie et des pistes et d’être en mesure de mobiliser l’ADR pour des travaux de réhabilitation.

  

Mesdames et Messieurs,

Nous sommes aujourd’hui à la croisée des chemins : d’ici 10 mois, le projet va se terminer et il est important de s’y préparer dès aujourd’hui et travailler à la pérennisation des résultats acquis. De plus, il est impératif d’accélérer le rythme de mise en œuvre afin de finaliser les travaux dans les délais impartis.

Excellence Monsieur le Ministre Délégué Chargé de la Décentralisation, je me permets de souligner que la décentralisation aux régions, pour réussir, repose sur deux piliers solides : le transfert des compétences et, bien-sûr, la nécessite des ressources financières. Quant au deuxième, nous nous réjouissons de l’avancée toute récente quant au transfert de la dotation de l’Etat aux Conseils régionaux, ce qui permettra d’améliorer leur autonomie financière des Conseils régionaux.

Nous sommes également parfaitement conscients que la décentralisation a besoin de ressources humaines. Je suis très heureuse de constater que les dix personnes (ingénieurs et comptables), mis à disposition par le projet ADIL, sont déjà prises en compte sur le budget des régions.

En plus de cela, nous attendrons avant la fin de l’année, la validation du code des collectivités locales par l’Assemblée nationale, ce qui représente la troisième ‘pierre’ angulaire du triangle pour une décentralisation effective.

Je vous remercie de votre attention.