Déclaration de la porte-parole sur les violations des droits de l’homme dont sont victimes les Tatares de Crimée et sur leur détention illégale par la Fédération de Russie
Un tribunal de la péninsule de Crimée, partie de l’Ukraine illégalement annexée par la Russie, a déclaré que les 23 Tatars de Crimée arrêtés les 27 et 28 mars seraient placés en détention provisoire jusqu'au 15 mai. Ils sont accusés d'appartenir à l’organisation Hizb ut-Tahrir, interdite en Russie mais pas en Ukraine. L’Union européenne ne reconnaît pas l'application du droit russe en Crimée et à Sébastopol et escompte que tous les Ukrainiens détenus illégalement seront relâchés sans tarder.
Les récentes arrestations, de même que la fouille préalable des biens des personnes visées, sont les dernières actions ciblant les Tatars de Crimée, les défenseurs des droits de l’homme et les personnes qui ont dénoncé pacifiquement l'annexion illégale de la péninsule de Crimée par la Russie. Ces actes corroborent le rapport de la Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme selon lequel les Tatars de Crimée continuent d’être victimes, de façon disproportionnée, de descentes de police et de poursuites pour terrorisme et extrémisme dans le cadre de procédures qui ne respectent pas les normes en matière de droits de l’homme. L’Union européenne attend de la Fédération de Russie qu’elle mette fin à ces pratiques et prenne toutes les mesures nécessaires pour que les droits de l’homme et les libertés fondamentales puissent être exercés par tous en Crimée, sans discrimination d'aucune sorte.