L’UE et le Tchad: Un partenariat historique

Un partenariat inscrit dans le temps

L’accord de Cotonou a intégré le dialogue politique avec les institutions nationales sur les enjeux d’intérêt commun tels que les droits de l’homme, la démocratie, l’Etat de droit, la bonne gouvernance, la sécurité, la stabilité, l’intégration régionale, la fragilité, l’efficacité de l’aide et l’environnement. Ce dialogue se traduit par des réunions formelles entre Chefs de mission de l’UE et membres du Gouvernement, à raison d’une à deux par an, auxquelles participent en général plusieurs ministres. De nombreuses rencontres informelles à caractère plus ciblé se tiennent aussi de façon plus régulière. Au titre de ce dialogue, des sessions se tiennent avec l’Assemblée nationale, la société civile et la classe politique.

Le dialogue politique joue un rôle clé dans le règlement des problèmes et des difficultés entre la Communauté et les pays ACP en améliorant significativement leurs relations. En outre, il facilite la définition de priorités communes.

Un partenariat multisectoriel

L’Union européenne intervient dans plusieurs domaines à travers ses instruments de financement des programmes et projets.

Le programme « accès à l’eau » favorise la réalisation des forages villageois et des châteaux d’eau. L’appui de l’Union européenne dans le secteur permet d’augmenter le taux d’accès à l’eau à plus de 60% de la population alors qu’il était encore parmi les plus faibles du monde.

La notion de sécurité alimentaire reste liée aux productions du monde rural et l’autosuffisance alimentaire est rarement possible au niveau des ménages. L’Union européenne privilégie l’appui aux politiques préventives.

Les programmes développés sur le secteur « gestion durable des ressources naturelles » sont l’appui structurant de développement pastoral et l’appui à la conservation des écosystèmes fragiles. Le développement pastoral vise la sécurisation dans la gestion et l’exploitation durable des ressources agro-pastorales par les pasteurs, agro-pasteurs et agriculteurs. Le programme a permis, la réhabilitation, la conservation des patrimoines naturels, et la préservation des patrimoines historiques et culturels du Massif de l’Ennedi.

L’UE et les actions de développement

Le 11ème Fonds Européen de Développement a trois secteurs de concentration : sécurité alimentaire, nutrition et développement rural, la gestion durable des ressources naturelles et la consolidation de l’Etat de droit. Les trois secteurs sont complétés par le programme d’appui à la société civile.

Le programme thématique de la société civile vise la promotion d’un cadre légal et institutionnel approprié pour l’action des organisations de la société civile, l’appui aux processus de dialogue pour l’amélioration de la gouvernance et de la cohésion sociale et la mise en place de mécanismes de renforcement de capacités des organisations de la société civile locales.

L’UE fournit également des appuis via des programmes et lignes budgétaires « thématiques » suivants :  Instrument européenne pour la démocratie et les droits de l’homme, Instrument contribuant à la stabilité et à la paix, sécurité alimentaire, environnement et ressources naturelles, acteurs non étatiques et autorités locales, Facilité alimentaire instrument européen pour la démocratie et les droits de l’homme, l’instrument d’aide humanitaire, l’instrument de financement de la coopération au développement, etc.

L’UE et les actions humanitaires

A mesure que s’est amplifiée la crise de protection des populations civiles au Tchad, l’Union européenne n’a cessé d’accroître son soutien aux opérations humanitaires, à travers le service d’aide humanitaire et de protection civile (ECHO).

L’aide humanitaire de l’Union européenne s’oriente principalement vers l’assistance alimentaire, les soins de santé, l’accès à l’eau et aux installations sanitaires, la fourniture de vivres, d’abris, la prise en charge de la malnutrition aiguë sévère, la lutte contre les épidémies comme le choléra et l’hépatite E. Les bénéficiaires de cette aide sont les réfugiés, les déplacés, les retournés et les personnes en insécurité alimentaire.

L’aide humanitaire est mise à disposition des victimes de façon impartiale, c’est-à-dire indépendamment de leur race, de leur groupe ethnique, de leur religion, de leur sexe, de leur âge, de leur nationalité ou de leur appartenance politique, par l’intermédiaire des partenaires opérationnels.

Les interactions régionales

En dehors des programmes nationaux, il existe d’autres moyens permettant également de financer la coopération Tchad-UE. Il s’agit des Programmes Indicatifs Régionaux (PIR) de l’Afrique Centrale. L’Union européenne soutient la Communauté Economique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) et la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).

L’aide au commerce est destinée à favoriser les exportations des pays en développement vers les marchés régionaux et internationaux, produisant des revenus pour financer le développement.

Sur la période 2014-2020, un programme qui s’élève à 350 millions d’euros est mis en œuvre pour l’intégration et la coopération politique dans le domaine de la paix et de la sécurité, l’intégration économique et le commerce au niveau régional, le développement durable des ressources naturelles et de la biodiversité. Les objectifs du programme régional sont la réalisation de la feuille de route paix et sécurité de la Communauté Economique de Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) en réduisant les facteurs structurels d’instabilité dans la région, en renforçant les capacités des institutions régionales pour assurer la construction d’un marché régional, en améliorant le fonctionnement et  l’interconnexion des réseaux d’infrastructures économiques régionales, la gestion plus durables des ressources naturelles, etc.