Les acteurs nationaux, l’Organisation Internationale pour les Migrations et l’Union européenne unissent leurs efforts pour une gouvernance migratoire fondée sur des données fiables

Intitulé « Atelier sur l’état des lieux des données et indicateurs migratoires à Djibouti : diagnostic et perspectives en lien avec le Pacte mondial pour les migrations (PMM) », cet événement a réuni des représentants des institutions nationales, des partenaires techniques et financiers ainsi que de la société civile, dans le but d’évaluer la production actuelle et l’utilisation des données relatives aux flux migratoires dans le pays.
L’atelier visait à appuyer une compréhension commune des sources de données existantes sur la migration, des mécanismes de collecte et d’analyse, ainsi que des défis et opportunités liés au suivi des indicateurs du PMM et des Objectifs de développement durable (ODD).
Au cours de la rencontre, l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSTAD) a présenté les principaux indicateurs de l’annuaire statistique sur la migration publié en 2024. De son côté, l’OIM a partagé les résultats récents issus de la Matrice de suivi des déplacements (connue sous son acronyme anglais DTM), un outil essentiel pour suivre les flux migratoires de transit, identifier les besoins de protection et documenter l’assistance fournie dans plusieurs points stratégiques du territoire djiboutien. Les participants ont également examiné les avancées et les limites dans l’intégration de ces données aux cadres nationaux de suivi des ODD et du PMM.
L’atelier a mis en lumière l’importance d’une coordination renforcée entre tous les producteurs et utilisateurs de données migratoires. À cet égard, le rôle du Bureau de Coordination Nationale pour la Migration (BCNM), chargé de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale pour les Migrations adoptée en 2021 avec le soutien de l’UE, a été reconnu comme central pour assurer une gouvernance migratoire efficace, transparente et fondée sur des preuves.
« Cet atelier illustre l’engagement conjoint du Gouvernement de Djibouti, de l’OIM, de l’Union européenne et de ses partenaires en faveur d’une gestion responsable, coordonnée et fondée sur les données des flux migratoires mixtes dans le pays », a déclaré David Marques, Chef de programmes de l’OIM. « Le renforcement continu de la disponibilité et de l’utilisation stratégique des données migratoires est une condition indispensable pour assurer la protection des personnes migrantes et le développement durable à Djibouti et dans la région. »
L’atelier a également permis d’identifier des besoins prioritaires en matière d’information migratoire afin d’orienter les politiques publiques. Des recommandations concrètes ont été formulées pour améliorer la collecte, la mise à jour et la diffusion des indicateurs migratoires. Ces orientations contribueront à renforcer les systèmes statistiques nationaux et à faciliter le suivi des engagements internationaux pris par Djibouti dans le domaine migratoire.
« Disposer de données fiables contribue à des partenariats fiables et des actions conjointes efficaces qui s'adaptent aux schémas et aux défis migratoires et fournissent des réponses fondées sur des données probantes aux besoins migratoires. Capitaliser sur la disponibilité de la DTM pour mieux servir les migrants et leurs communautés d’accueil mais aussi planifier et répondre aux besoins évolutifs structurels est fondamental » a souligné Eleni Zerzelidou, Chargée de la migration à la Délégation de l’UE à Djibouti et auprès de l’IGAD.Cet atelier s’inscrit dans les efforts communs de l’UE et l’OIM visant à renforcer la culture de la donnée au service d’une gouvernance migratoire inclusive et durable, tout en prenant en considération les engagements pris par Djibouti dans le contexte du Pacte Mondial pour les Migrations.