Pêche: Observatoire du changement climatique pour la région du sud-ouest de l’océan Indien - Atelier de lancement de formation et remise des équipements climatiques aux instituts de recherche de la région

Excellence, Monsieur le Ministre de l’Agro-industrie, Sécurité Alimentaire, de l'Economie bleue et des Pêches de la République de Maurice ;

Excellence, Monsieur le Ministre adjoint de l’Agro-industrie, Sécurité Alimentaire, de l'Economie bleue et des Pêches de la République de Maurice ;

Excellence, Monsieur le Secrétaire Général de la Commission de l’océan Indien,

Monsieur le Président du Conseil d’administration de l’Institut océanographique de Maurice ;

Monsieur le directeur de l’Institut océanographique de Maurice ;

Mesdames et Messieurs les représentants des États du Sud-Ouest de l’océan Indien, 

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

  • C'est avec enthousiasme que je participe au lancement de cet atelier de formation sous l’Observatoire régional dédié à l’impact du changement climatique sur le secteur de la pêche dans le sud-ouest de l'océan Indien, observatoire que nous avions lancé en février 2024.

  • Les océans jouent un rôle crucial dans la régulation du climat ; ils représentent 83 % du cycle mondial du carbone et abritent une biodiversité extraordinaire, comprenant entre 500 000 et 10 millions d'espèces marines.

  • Cependant, le changement climatique constitue une menace croissante pour la biodiversité marine et pour la pêche dans le monde entier, et l'océan Indien n'échappe pas à cette réalité. 

  • Les modifications des températures de l'eau, l'acidification des océans, et les phénomènes climatiques extrêmes affectent les écosystèmes marins et les habitats des poissons, perturbant ainsi les activités de pêche qui sont essentielles pour les économies locales et pour la sécurité alimentaire.

  • L'Union européenne est consciente de ces enjeux et s'engage pleinement dans des initiatives visant à comprendre et à minimiser ces impacts. 

  • C'est dans ce cadre que nous soutenons l'initiative de l'Observatoire Climatique de la Pêche dans l'océan Indien à travers notre programme régional ECOFISH mis en œuvre par la Commission de l’océan Indien. 

  • L’observatoire regroupe aujourd’hui sept pays dont les Comores, la France/Réunion, le Kenya, Madagascar, Maurice, les Seychelles et la Tanzanie.  

  • Ce projet a pour but de suivre et d'analyser les données climatiques spécifiques à cette région, afin de mieux comprendre comment les changements climatiques affectent la pêche et d'anticiper les défis à venir.

 

Excellences, Mesdames et messieurs,

  • Les océans ne connaissent pas de frontières. La gestion durable des ressources maritimes, notamment dans l'océan Indien, nécessite une coopération renforcée entre tous les pays riverains, les organisations internationales, les scientifiques et les parties prenantes du secteur privé. 

  • L'Union européenne a toujours prôné le multilatéralisme et la coopération internationale. L'Observatoire Climatique est un exemple de la manière dont nous pouvons unir nos forces pour relever les défis climatiques, en fournissant des données fiables et pertinentes aux pêcheurs, aux responsables politiques et aux scientifiques.

  • En partageant ces informations, nous permettons aux pays de prendre des décisions éclairées sur la gestion de la pêche, de protéger les écosystèmes marins et de garantir la résilience des communautés dépendantes de ces ressources. 

  • Cet observatoire contribuera également à renforcer les mécanismes de gouvernance régionale, favorisant ainsi des actions coordonnées face aux crises climatiques.

  • Et je me réjouis de la présence des experts scientifiques des Etats de la région à cet atelier de formation qui a deux objectifs principal :

  1. Premièrement, mieux vous équiper pour mieux collecter des données en mer ; et 

  2. Deuxiement, une meilleure analyse d’images satellites qui permettra au projet d’évaluer la vulnérabilité des communautés de pêcheurs et d’identifier les meilleures stratégies d’adaptation. 

  • Je suis certain que les équipements pour la collecte des données – tels que les dataloggers - qui seront mis à votre disposition sous le programme ECOFISH seront d’une utilité fiable. Les données produites par la recherche scientifique sont capitales pour éclairer les politiques de gestion des pêches. 

 

CONCLUSION

  • Pour conclure, nous devons également encourager l'innovation technologique pour mieux surveiller et gérer les ressources marines. Des technologies avancées comme les capteurs sous-marins, les satellites et les modèles prédictifs peuvent jouer un rôle clé dans la gestion durable des pêcheries.

  • L'Union européenne est résolue à soutenir la transition vers une pêche durable, dans le respect des principes écologiques et en accord avec les objectifs de l'Accord de Paris. Ensemble, nous pouvons contribuer à un avenir où les ressources marines sont gérées de manière responsable, et où la pêche continue de nourrir les populations tout en préservant la santé de nos océans. 

  • L’innovation scientifique peut également soutenir la mise en œuvre de politiques visant à la préservation des espèces et habitats sensibles.

  • L’Union européenne met à disposition les données satellites cruciales pour établir les politiques les mieux adaptées aux défis environnementaux. Mais le rôle des institutions régionales, autour de l’Institut Océanographie de Maurice, sous la houlette de la Commission de l’océan Indien et du programme EЄOFISH, est essentiel. 

  • Je profite pour rappeler que le programme ECOFISH arrive à sa fin dans quelques mois (mi-septembre 2025). Il est impératif que l’Institut Océanographie de Maurice concentre ses efforts sur la pérennisation de l’Observatoire Climatique au-delà du financement de l’Union européenne et de l’appui de la COI.

  • Cet observatoire à vocation régionale permettra de mieux connaître les écosystèmes dans la région du sud-ouest de l’océan Indien et de suivre leur évolution et donnera les outils nécessaires aux décideurs politiques des pays de la région pour formuler les solutions les plus adaptées aux défis climatiques.

  • Je vous remercie pour votre attention.