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Remarques de la Haute Représentante / Vice-Présidente Federica Mogherini lors de la conférence de presse commune à l'issue de la 3ème rencontre ministérielle du G5 Sahel avec l'Union européenne

06.06.2017
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Remarques de la Haute Représentante / Vice-Présidente Federica Mogherini lors de la conférence de presse commune à l'issue de la 3ème rencontre ministérielle du G5 Sahel avec l'Union européenne

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Bamako, le 5 juin 2017 Seule la version écrite fait foi! Premièrement, je voudrais dire que la coopération entre l'Union européenne et le G5 Sahel, a été lors des deux dernières années vraiment unique, c'est devenu un partenariat stratégique.

Nous nous sommes vus deux fois à Bruxelles, la première fois ici dans la région, et je voudrais vous remercier Monsieur le Ministre [Abdoulaye Diop, Ministres des Affaires étrangères du Mali], remercier tout le pays, le gouvernement, les autorités pour avoir organisé cette importante réunion ministérielle, ici à Bamako. C'est ma première visite au Mali mais la troisième visite en deux ans dans le Sahel; la dixième en Afrique subsaharienne; et cela témoigne de l'importance de ce partenariat pour l'Union européenne et pour moi personnellement. Comme vous l'avez dit, nous partageons la même région du monde; il est clair que ce qui se passe ici au Sahel a des conséquences en Europe, et l'inverse est vrai aussi. C'est pour cela que nous avons commencé depuis deux ans à travailler vraiment ensemble, dans les domaines de la sécurité, du changement climatique, du développement durable et aussi de la prévention des crimes, du terrorisme mais aussi de toutes sortes de trafic, y compris d'êtres humains. Nous sommes ensemble aussi avec un esprit de partenariat dans la gestion des flux migratoires et surtout pour sauver des vies - des vies de jeunes Africains - qui trop souvent encore meurent dans le désert ou dans la Méditerranée. Nous sommes ensemble pour éviter que cela se produise encore. Je voudrais vraiment saluer la décision du G5 Sahel d'établir une force conjointe pendant le dernier sommet en février. Pour nous, c’est un signal clair de la volonté des pays du G5 Sahel de prendre en main leur propre sécurité; nous pensons que c'est le bon choix à faire. Premièrement, parce que vous connaissez bien le territoire, ses dynamiques; ensuite parce qu'une force conjointe avec une très forte coopération régionale et coordination avec les autres opérations qui sont présentes sur le territoire est – nous le pensons – la meilleure façon de faire face aux défis du terrorisme mais aussi de contrôler le territoire quand il s'agit de combattre les trafics de toute sorte, que ce soit de drogues, d'armes ou d'êtres humains. C'est pour cela que l'Union européenne comme premier partenaire du G5 Sahel peut annoncer aujourd'hui une contribution de 50 millions pour soutenir le déploiement de la force conjointe. Cela va être une contribution qui va arriver vite, et qui je l'espère va montrer la bonne direction aussi aux autres partenaires du G5 Sahel.L'Union européenne est fière d'être la première à soutenir ce projet; nous allons le faire non seulement par nos moyens financiers – 50 millions c'est en tous cas une contribution significative parce que nous croyons fermement dans le fait que c'est un investissement dans notre propre sécurité et nous le faisons en partenariat – c'est notre façon de travailler sur la sécurité. L'autre chose, c'est notre présence dans la région. Ici à Bamako nous avons deux missions qui soutiennent et conseillent les forces de sécurité, les forces armées du Mali, nous avons une autre présence au Niger, qui vont contribuer en termes de conseil, de formation, d'accompagnement au travail de la Force conjointe; vous pouvez compter sur les forces de l'Union européenne, également les forces militaires et civiles, pour accompagner le déploiement de la force conjointe dans la région. L'Union européenne est clairement aux côtés des pays du G5 [Sahel], du G5 [Sahel] en tant que tel, parce que pour nous, la sécurité, la prospérité, le développement du Sahel est un facteur clé de la sécurité, du développement, de la stabilité de l'Europe. Nous sommes vraiment partenaires, amis, voisins, frères et sœurs et cela pour nous, se traduit par un engagement concret, et je suis sûre que dans les années et les mois à venir, nous allons continuer à épanouir ce partenariat que nous avons lancé il y a quelques années et qui fonctionne – je pense – de façon excellente. Mon ami le Ministre [Abdoulaye Diop] disait, notre partenariat est vraiment un laboratoire pour nous, de la façon dont l'Union européenne peut soutenir avec tous les moyens qu'elle a – militaires, de développement, de soutien économique, mais aussi d'accompagnement d'une certaine politique, je pense à la création d'emplois pour les jeunes, à l'éducation, à la bonne gouvernance, à la résilience- une région stratégique.Je voudrais terminer par remercier encore une fois le Mali, le Ministre [Abdoulaye Diop] et toute la population du pays pour leur excellente hospitalité mais aussi un excellent leadership, pour avoir vraiment guidé le G5 ces derniers mois, dans une direction très positive, très courageuse et l'Union européenne est et sera toujours avec vous. Merci.  Q. One question about the rupture of the diplomatic relations between Saudi Arabia and Qatar, what is the EU reaction? On the very worrying developments on relations between Qatar and some of the countries in the Gulf and around the Gulf – in the region. This is something I have been following very closely from here this morning, from early morning. For us, each and every country around the region is a very important partner. We have always believed that cooperation among them and between each of them and the international community including the European Union is key for security and stability in the region and beyond and for each and every of the crises that region is facing – starting from Syria, but not only. We continue to believe that regional cooperation and dialogue is the way to maintain or build a cooperative approach. By the way, here we are celebrating a successful regional cooperation. We intend, as European Union, to maintain excellent relations with each of the countries in the region and we sincerely hope and I would invite all of them to avoid any further escalation in these hours and solve any issue through dialogue and political talks. Q. Y aura-t-il des livraisons de matériel militaire pour le déploiement de la force conjointe? Nous allons contribuer financièrement à la force conjointe et nous allons aussi – comme je l'ai expliqué – utiliser la présence militaire de l'Union européenne dans la région y compris ici à Bamako pour accompagner la création de la force et son déploiement efficace sur le territoire, surtout par un travail d'accompagnement, de conseil, de formation et de soutien financier. Il y a en effet un autre volet de soutien aux activités de la force conjointe qu'il faut encore explorer dans les détails mais qui va être disponible. Tout le travail que nous faisons avec le financement pour le développement peut être ciblé à faire retourner surtout les services de base dans les zones qui auront bénéficiées des activités militaires de la force – c’est-à-dire les zones libérées des forces terroristes pourront bénéficier aussi d'un soutien non-militaire mais proprement civil, de développement, de qualité de la vie, de sorte que la population locale puisse avoir accès aux services de base de façon immédiate et positive.  Lien vers la vidéo: https://ec.europa.eu/avservices/video/player.cfm?ref=I139588 

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Bamako

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