Dialogue UE-Kirghizstan sur les droits de l'homme

24.09.2020

L'Union européenne (UE) et la République kirghize ont tenu, par vidéoconférence, la dixième session de leur dialogue annuel sur les droits de l'homme, le 24 septembre.

Les discussions, ouvertes et constructives, ont porté sur un large éventail de questions. Les parties ont examiné l'évolution de la situation des droits de l'homme en République kirghize et dans l'UE depuis le dernier dialogue et dans le contexte de la pandémie de COVID-19. L'UE s'est déclarée préoccupée par les restrictions à la liberté de réunion pacifique et d'information, ainsi que par l'augmentation marquée de la violence sexiste et domestique au plus fort de la pandémie.

L'UE a exprimé une nouvelle fois l'inquiétude que lui inspirent des initiatives législatives controversées en ce qui concerne les syndicats, les organisations non commerciales, la manipulation de l'information, et la révision du code de procédure pénale, qui iraient à l'encontre des obligations incombant au Kirghizstan au titre des conventions internationales concernées. Des cas particuliers ont également été examinés, notamment l'enquête en cours concernant le décès du défenseur des droits de l'homme Azimjan Askarov alors qu'il était en prison.

L'UE s'est félicitée du travail important accompli par les institutions nationales de défense des droits de l'homme, en particulier le médiateur et le mécanisme national de prévention. L'UE a réaffirmé la nécessité d'assurer la continuité du travail de ces institutions, en particulier durant la crise du coronavirus. L'UE et la République kirghize ont également examiné en détail les progrès réalisés en ce qui concerne les mesures et les mécanismes visant à prévenir le recours à la torture et aux mauvais traitements.

L'UE et le Kirghizstan ont discuté de la liberté d'expression, y compris la liberté des médias. L'UE a invité les autorités kirghizes à maintenir et à protéger un environnement médiatique ouvert, qui constitue un facteur important en vue de la tenue d'élections législatives libres, pluralistes et transparentes le 4 octobre. Les deux parties ont abordé le sujet de la coopération avec la société civile, ainsi que des questions de bonne gouvernance, y compris les droits des membres des groupes minoritaires et la lutte contre la corruption.

La République kirghize est membre du système de préférences généralisées (SPG +) depuis janvier 2016. Les parties ont passé en revue le processus de suivi relatif à la mise en œuvre des 27 conventions internationales sur le développement durable pertinentes pour le SPG + et ont discuté des domaines dans lesquels l'aide de l'UE serait nécessaire pour que la République kirghize puisse tirer pleinement parti de ce système.

Les parties ont passé en revue leur coopération dans les enceintes multilatérales compétentes, en particulier dans le cadre du système des Nations unies, ainsi que les programmes de coopération bilatérale financés par l'instrument de financement de la coopération au développement de l'UE et l'instrument européen pour la démocratie et les droits de l'homme.

La délégation de la République kirghize était conduite par M. Azizbek Madmarov, premier vice-ministre des affaires étrangères. M. Boris Iarochevitch, chef de la division Asie centrale du Service européen pour l'action extérieure, conduisait la délégation de l'UE. La prochaine session du dialogue sur les droits de l'homme entre l'UE et la République kirghize devrait se tenir à Bruxelles en 2021.

Peter Stano
Lead Spokesperson for Foreign Affairs and Security Policy
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