Conseil des affaires étrangères: Déclaration à la presse du haut représentant Josep Borrell

25.03.2022
Brussels

Merci à tous de suivre cette conférence de presse après la troisième réunion du Conseil des affaires étrangères tenue au cours de cette semaine particulièrement difficile.

M. Dmytro Kuleba, ministre ukrainien des affaires étrangères, nous a rejoints une nouvelle fois en nous apportant son témoignage fort et émouvant de ce qui se passe sur le terrain et de l’attitude des troupes russes. Il nous a aussi fait part de la résistance héroïque des forces ukrainiennes, qui méritent, à n’en pas douter, le qualificatif de combattants pour la liberté de l’Ukraine.

M. Kuleba s’est joint à nous par vidéoconférence depuis l’Ukraine, où il s’affaire à défendre son pays; malgré son moral élevé, c’est un tableau terrible de la situation sur le terrain qu’il nous a brossé. Des cibles civiles ont été touchées, mettant en péril les vies de personnes innocentes, et j’insiste sur ce point, car il importe que nous saisissions toute la gravité de la situation. Je n’insisterais jamais assez sur la gravité de la situation. Un pays indépendant, qui n’avait nullement mérité pareil traitement, a été envahi par d’importantes forces militaires d’un autre pays, qui détient l’arme atomique et menace de s’en servir contre quiconque aurait le front d’intervenir dans cette invasion.

Vous n’êtes pas sans savoir qu’en signe de soutien immédiat à l’Ukraine, nous avons adopté un train de sanctions convenues la nuit dernière par les dirigeants des États membres. Vous savez que le Conseil européen fournit au Conseil des affaires étrangères des orientations politiques lui permettant d’approuver officiellement ces sanctions et de les mettre en œuvre.

Ce jour, nous avons ajouté à notre liste le président [russe, Vladimir] Poutine le ministre des affaires étrangères [russe, Sergey] Lavrov. C’est là le dernier résultat de la discussion restée inachevée hier lors du Conseil européen et qui a fait l’objet d’une décision, aujourd’hui, par les ambassadeurs et les ministres à l’issue des intenses discussions qui ont eu lieu dans la matinée. Le président Poutine et le ministre des affaires étrangères Lavrov se retrouvent ainsi sur la liste des personnes sanctionnées, aux côtés des autres membres de la Douma, qui soutiennent cette agression. Aux côtés également des membres concernés du Conseil de sécurité russe. Vous savez parfaitement qu’il s’agit là d’une mesure importante. Permettez-moi de souligner le fait que les seuls dirigeants dans le monde à être sanctionnés par l’Union européenne sont [le président Bashar Al-]Assad de Syrie, [le président Aleksandr] Loukachenko de Biélorussie et, à présent, [le président Vladimir] Poutine de Russie. 

Nous ciblerons aussi ceux qui, en Biélorussie, collaborent avec la Russie dans son agression militaire contre l’Ukraine. Mais nous ne nous arrêterons pas en si bon chemin.

Nous avons également adopté une proposition ciblant tous ceux, je dis bien tous ceux, qui apportent un soutien économique important et qui jouent un rôle significatif dans le soutien apporté au régime. 

Nous avons adopté ce jour d’importantes restrictions concernant les secteurs financier, commercial et énergétique, ainsi que la politique des visas. Permettez-moi de préciser un peu plus les choses, même si j’ai conscience que chacun est déjà informé, ceci ayant fait l’objet d’une communication abondamment détaillée. 

Tout d’abord, nous privons les Russes de l’accès aux principaux marchés de capitaux, nous interdisons la cotation et la prestation de services relatifs aux actions d'entités publiques russes sur les plateformes de négociation de l'Union et nous limitons les flux financiers de la Russie vers l’Union européenne. 

Ces sanctions cibleront 70 % du système bancaire russe et des grandes entreprises publiques du pays, notamment dans le domaine de la défense. Elles auront pour effet d’accroître les coûts d'emprunt et les coûts financiers pour la Russie, de faire augmenter l’inflation et d’éroder progressivement la base industrielle du pays, qui attirera moins d’investissements directs étrangers.

J’insiste sur le fait que nous ne ciblons pas les Russes. Nombre d’entre eux ont fait entendre leur voix contre cette guerre insensée et je tiens à saluer leur courage. Le courage de ces personnes qui ont manifesté contre la guerre, dans 58 villes russes. Nous ne mettons absolument pas le Kremlin et la Russie dans le même sac. Poutine n’est pas le peuple de Russie.

Nous sommes également convenus d’intensifier nos efforts diplomatiques, de manière à ce que la communauté internationale condamne le plus largement possible l'agression illégale et non provoquée de l'Ukraine par la Russie.

Nous devons amener la Russie à rendre des comptes sur le plan international, et cela suppose un effort diplomatique consistant à expliquer à chacun ce qui se passe, ce que la Russie a fait et pourquoi nous demandons sa condamnation par les Nations unies.

Nous avons déjà convoqué les ambassadeurs russes auprès de l’Union et dans les États membres. Toutes nos délégations et ambassades ont reçu l’instruction d’expliquer activement aux pays partenaires les dangers que pose l’attitude agressive de Poutine. Ce n’est pas que le problème de l’Ukraine, ce n’est pas que le problème de l’Union européenne, c’est celui de la communauté internationale dans son ensemble. La Russie doit voir qu’elle est sur le point d’être coupée de la communauté internationale.

Nous nous employons à mobiliser du soutien en faveur du vote de ce soir au Conseil de sécurité des Nations unies. Nous savons que la Russie mettra son veto à cette proposition, mais celle-ci ira ensuite devant l’Assemblée générale des Nations unies. Cela nous permettra de connaître la température internationale et de voir combien soutiennent la condamnation de l’attitude agressive de la Russie.

Pour préparer ce moment, je me suis entretenu avec les ministres des affaires étrangères de la Chine, de l’Inde et d’autres pays, afin de leur expliquer qu’il n’est pas ici question de l’Ukraine. Il est question du respect des règles internationales et de la charte des Nations unies.

Poutine a déclenché une guerre contre un pays voisin au cours d’une session extraordinaire du Conseil de sécurité des Nations unies sur l’Ukraine. Cela en dit long sur le respect dont la Russie fait montre à l’égard de ces institutions.

Désormais, elle va même jusqu’à attaquer verbalement le secrétaire général des Nations unies [António Guterres] alors qu’il se prononce en faveur de la paix et du respect des règles internationales. Ce sont les Nations unies qui sont ainsi visées. Vous pourrez suivre les résultats du vote du Conseil de sécurité, ce soir, puis de l’Assemblée générale, dans les prochains jours.

En dehors du cadre des Nations unies, nous assistons actuellement aux premières réactions. Je salue, ce jour, l’adoption, par le Comité des ministres du Conseil de l’Europe, de la décision de suspendre les droits de représentation de la Russie au sein de l’organisation. L’ensemble des 27 États membres de l’UE ont soutenu cette décision à l’unisson. 

Je tiens à préciser que cela ne signifie pas l’expulsion de la Russie de cette organisation. Il est dans l’intérêt des citoyens russes de continuer à bénéficier de la protection accordée par la convention européenne des droits de l'homme.

La Russie a ensuite été exclue également du concours Eurovision de la chanson. Ce qui peut paraître anodin d’un point de vue géopolitique aura une large résonance sur le plan social. Sinon, la finale de la Ligue des champions [de l’UEFA] n’aura pas lieu à Saint-Pétersbourg et le Grand Prix russe de Formule 1 a lui aussi été annulé en raison des actions des autorités russes.

Pour ce qui est de l’Ukraine à proprement parler, nous devons continuer de lui apporter notre soutien de toutes les manières possibles. Un consensus clair s’est dégagé à ce propos.

Enfin, j’aimerais insister sur l’importance que revêt la guerre de l’information. Les mensonges et les fausses informations en provenance de Russie atteignent désormais des sommets, même de la part des plus hautes sphères politiques. Référez-vous aux rapports [lien externe] de l’équipe de communication stratégique [du Service européen pour l’action extérieure] pour réfuter les flux de désinformation et endiguer leur propagation. Vous y verrez comment [le président ukrainien, Volodymyr] Zelenskyy y est considéré comme un «criminel de guerre», comme un «nazi» et que le terme «génocide» est employé pour justifier une invasion de l’Ukraine destinée à empêcher [le président] Zelenskyy de commettre un «génocide» contre les habitants russophones de la région du Donbas. Vous y lirez des déclarations selon lesquelles, une fois Kiev prise, les responsables du génocide seront déferrés devant des tribunaux, comme ce fut le cas à Nuremberg. Ce type de fausses informations doit être combattu, réfuté et endigué.

Et puis, il y a les dangers et les risques auxquels sont exposés d’autres pays voisins de la Russie. Nous devons renforcer notre soutien à la Moldavie et à la Géorgie et être attentifs aux Balkans occidentaux, car des provocations pourraient être exercées à leur égard, en particulier en Bosnie-Herzégovine. Afin de contribuer à la stabilité de ce pays, j’ai décidé de mobiliser la force de réserve de l’opération Althea [lien externe], ce qui revient à déployer 500 membres de cette mission sur le terrain. Ce déploiement surviendra dans les jours à venir.

Voilà plus ou moins ce que j’avais l’intention de vous raconter au sujet de cette importante réunion du Conseil des affaires étrangères, au sein duquel, conformément au traité, la décision de sanctions contre la Russie a été prise.

Questions-réponses

Q. Savez-vous quels genres d’avoirs MM. Poutine et Lavrov possèdent en Europe? Est-ce simplement une mesure symbolique? Ou votre décision a-t-elle aussi des effets concrets? Sinon, vous évoquez le troisième train de sanctions, mentionné par le président Michel et plusieurs ministres. Le deuxième train de sanctions a été examiné et adopté la nuit dernière par les dirigeants. Cela signifie-t-il que vous ne le considérez pas suffisant si vous éprouvez le besoin d’un troisième train de sanctions? 

Il s’agit d’un ensemble de sanctions très solide. Il a été adopté très rapidement. Jamais l’Union européenne n’aura agi si rapidement. Il ne lui aura fallu ni des semaines ni des mois. Cela s’est fait en deux jours, en 24 h. Avez-vous une idée de la quantité de travail que suppose une telle décision? Il faut élaborer les documents juridiques, leur faire parcourir le circuit administratif, mettre tout le monde d’accord, les 27 États membres, la Commission, le Conseil. C’est beaucoup de travail. Cela s’est fait au pas de course. Ce train de sanctions est non seulement solide, mais complet. Peut-être y a-t-il autre chose toutefois. Le système SWIFT n’a pas été inclus, parce que la discussion le concernant n’était pas suffisamment avancée. Rien n’est à exclure, toutefois. Son adoption peut survenir dans les jours à venir. Cela dépendra. Nous examinons en ce moment toutes les options et leur adoption dépendra de l’attitude de la Russie, ainsi que de la possibilité de prendre des mesures plus restrictives. Le fait qu’il soit possible d’en faire plus ne devrait toutefois pas amoindrir l’importance de ce que nous avons fait. Vous en demandez toujours davantage. Il serait bon que vous regardiez de plus près ce train de sanctions. Il s’agit d’un ensemble de sanctions très complet, composé en accord et en concertation avec les États-Unis et le Royaume-Uni. Ces pays n’ont pas plus d’éléments dans leur train de sanctions que nous n’en avons dans le nôtre. 

Pour ce qui est des avoirs [de MM. Poutine et Lavrov]. Je ne sais pas de quoi se compose la fortune de MM. Lavrov et Poutine, et ce n’est pas dans mes compétences. Il y a des gens qui s’en chargeront. 

Q. Une précision concernant le gel des avoirs de Monsieur Poutine et de Monsieur Lavrov. Est-ce que des pays en dehors de l'Union européenne s'associent à cette décision et étendraient par conséquent la compétence pour la saisie de leurs avoirs à leur territoire? Et plus généralement est ce que les ministres - encore une question hypothétique -, mais la lucidité implique peut-être de voir que Kiev va tomber un jour prochain aux mains du Kremlin et de l'armée russe qui est en chemin... ... Est-ce que les ministres envisagent cette possibilité de se retrouver à très brève échéance avec une Ukraine que l'on tente d'aider, mais qui ne sera plus l'Ukraine dirigée par des gouvernements pro-européens, mais par un pouvoir aux ordres du Kremlin?

Si c'était le cas, évidemment, tout serait à revoir. Mais pour l’instant encore les Ukrainiens résistent. Il est évident que l’attaque russe en Ukraine n’a pas pour seule ambition d'occuper une petite partie de ce qui reste du Donbas. Il s’agit d’une attaque massive de tout le pays par le Nord, par le Sud, par l'Est. Le but des Russes est d'occuper Kiev - c'est clair - et de mettre en place s’ils le peuvent, un gouvernement à leurs ordres. Si c'était le cas, évidemment on serait dans un autre monde. Et tout ce qu'on essaie de faire maintenant pour aider le gouvernement ukrainien n'aurait pas de sens. Mais on n'en est pas encore là. Le Ministre Kuleba nous a expliqué la volonté de résistance de l’armée ukrainienne. Ce n’est pas moi qui vais spéculer sur des évènements qui ne se sont pas encore produits. Et j'espère qu’ils ne se produiront pas. C'est pour cela que l’on essaie, à travers des sanctions, de faire pression sur la Russie. Tout en sachant que, comme tout le monde le sait, ces sanctions n’ont pas d’effet immédiat. 

Q. Y aura-t-il finalement un troisième train de sanctions? Si oui, quel en serait l’élément déclencheur? Seconde question, y a-t-il des oligarques sur la liste des sanctions adoptées aujourd’hui? Si oui, combien sont-ils?

Il y a 26 personnes qui ne sont ni des responsables gouvernementaux, ni des membres de la Douma ou d’institutions politiques. Ce sont des personnalités, vous les appelez des oligarques. Ce sont des personnalités liées au monde financier russe et on considère qu’elles sont en train d'appuyer le gouvernement ou de tirer avantage de ces événements qui sont en train de se produire en Ukraine. On les considère comme responsables ou bénéficiaires de ces actions-là. Je ne souhaite pas dès à présent ancrer cette notion de troisième train de sanctions. Je viens de dire que tout était envisageable. Nous avons travaillé d’arrache-pied pour mettre au point ce train de sanctions et il nous faut à présent nous concentrer sur sa mise en œuvre, ce qui n’est pas si facile. La seule chose qu’aient annoncé les deux présidents hier lors de leur conférence de presse est que si d’autres mesures doivent être prises, dès lors qu’elles sont identifiées et obtiennent le consensus nécessaire, entendez par là l’unanimité des États membres, ces mesures seront prises. Mais ne vous attendez pas à un troisième train de sanctions dans les heures ni dans les jours à venir, car ce n’est pas le but de la manœuvre. Le but, c’est d’identifier ce que nous pouvons faire de plus si cela s’avère nécessaire; si nous constatons des actions du côté russe et si l’on parvient à un consensus sur des mesures supplémentaires, alors elles pourront être prises.

Q. Que pensez-vous de la déclaration de la porte-parole du ministère des affaires étrangères russe concernant deux États membres, la Finlande et la Suède? Elle a indiqué qu’il y aurait des conséquences politiques et militaires s’ils envisageaient d’adhérer à l’OTAN. Que pensez-vous d’une déclaration de ce type à l’encontre d’États membres de l’Union? 

Je ne commente pas les commentaires de la porte-parole du ministère des affaires étrangères russe. J'ai d'autres choses à faire. Et en tout cas, je peux vous dire ce que l’on dit toujours: nous considérons que tous les États sont libres de choisir leur politique extérieure et leur politique d’alliances. 

Q. J’aimerais avoir un petit éclaircissement au sujet des sanctions à l’encontre de Lavrov et Poutine eux-mêmes. Cela a fait l’objet de vives discussions aujourd’hui et j’aimerais avoir votre éclairage. Êtes-vous en mesure de me dire que les sanctions spécifiques qui ont été adoptées vont leur faire mal personnellement?

 

Comme tout le monde. Ces sanctions sont les mêmes que celles qu’on applique au reste des personnes sanctionnées. C’est-à-dire, le gel des avoirs. Et puis, il y a tout un travail à faire par les moyens techniques dont nous disposons pour identifier ces avoirs et les geler, s’il y en a. Évidemment, s’ils n’ont pas d’avoirs, ils ne seront pas gelés. Mais c'est exactement le même traitement que pour beaucoup de gens dont les avoirs sont gelés. Croyez-moi, si vous avez des avoirs importants et que, tout d’un coup, vous ne pouvez pas en disposer, évidemment ça vous nuit. Mais je ne suis pas en mesure de dire, parce que je ne le sais pas, quelle est l’importance des avoirs que chacune des personnes sanctionnées possède en Europe. 

Q. Si l’UE n’est visiblement pas en mesure d’éviter un conflit sanglant à ses portes, est-ce que l’Union peut encore être considérée comme un projet de paix?

Pourquoi est-ce que l’Union ne serait pas considérée comme un projet de paix? Je ne comprends pas. 

Suite de la question: parce qu’elle est incapable de stopper un conflit qui est à sa porte. Elle est incapable d’éviter les pertes de vies aux frontières de l’Europe. Voilà pourquoi je pose cette question.

L’Union européenne est un projet de paix. Elle est fondée sur la paix. Sur la paix entre les États membres qui se sont battus pendant des siècles et qui, grâce à l'Union, ont amené la paix en Europe. Et ce que nous faisons dans le monde c’est appuyer la paix. Nous sommes le contraire de la guerre. Nous sommes le contraire de ceux qui cherchent des solutions aux problèmes interétatiques à travers la violence.

Suite de la question: Pensez-vous que l’Ukraine sera d’accord avec vous?

Je dis ce qu’est l’Union européenne. 

Q. Pourriez-vous nous en dire plus de votre conversation avec les ministres indien et chinois? Vous ont-ils dit ce qu’ils feraient au Conseil de sécurité des Nations unies? Et pouvez-vous nous en dire plus sur la discussion SWIFT? Est-ce que vous envisagez d’expulser la Russie du système SWIFT? Où se situe le niveau de la discussion entre vous et les ministres sur cette option?

Cette question a été envisagée, mais pour l’instant elle n’a pas fait l’unanimité nécessaire. Donc, elle n’est pas dans le train de sanctions, mais elle n’est pas non plus inenvisageable. C’est une possibilité à garder pour de futures considérations. 

Je ne peux pas dévoiler mes conversations avec les ministres chinois ou indien. C’est évident qu’elles ont porté sur le débat aux Nations unies et sur les raisons pour lesquelles nous autres Européens avons soutenu, à travers la France, cette proposition. Je leur ai expliqué la raison, nous avons discuté de ce qui se passe en Ukraine et nous avons analysé les raisons des uns et des autres, en particulier les nôtres sur cette problématique-là. Mais je ne vais pas dévoiler quelle est leur position, ça, c’est à vous de la leur demander.

 

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