Déclaration de la porte-parole sur la condamnation de six personnes originaires des territoires ukrainiens de la péninsule de Crimée et de la ville de Sébastopol par un tribunal de la Fédération de Russie

13.11.2019

Hier, un tribunal de Rostov-sur-le-Don a condamné les citoyens ukrainiens Muslim Aliyev, Refat Alimov, Enver Bekirov, Arsen Dzhepparov, Emir-Useyn Kuku et Vadym Syruk à de longues peines d'emprisonnement. Ils sont accusés d'appartenir à une organisation interdite en Russie, mais non en Ukraine. Ces peines excessives, allant de sept à dix-neuf ans d'emprisonnement, sont les dernières mesures en date de la Fédération de Russie visant des Ukrainiens originaires de la péninsule de Crimée, notamment les Tatars de Crimée et les défenseurs des droits de l'homme.

L'Union européenne ne reconnaît pas l'application du droit russe en Crimée et à Sébastopol, ni le renvoi de citoyens de Crimée devant des tribunaux russes. L'UE attend de la Russie qu'elle annule ces décisions et qu'elle libère immédiatement tous les Ukrainiens détenus illégalement.

Toutes les affaires de violations des droits de l'homme et d'atteintes à ces droits actuellement en cours, telles que les disparitions forcées, les actes de torture et les assassinats, les violences, les poursuites motivées par des considérations politiques, les discriminations et le harcèlement, visant en particulier la communauté des Tatars de Crimée, devraient faire l'objet d'enquêtes approfondies.