EU Statement - HRC59 - Interactive Dialogue with Special Rapporteur on the situation of human rights in Burundi

UNITED NATIONS HUMAN RIGHTS COUNCIL

59th session

 

Interactive Dialogue with Special Rapporteur on the situation of human rights in Burundi

26 June 2025

EU Intervention

 

Monsieur le Président,

Monsieur le Rapporteur spécial,

L’Union européenne vous remercie pour cette actualisation orale. Nous sommes préoccupés par les allégations faisant état de plusieurs irrégularités lors de l’élection des députés et des conseillers communaux le 5 juin dernier. Des limitations à la participation des partis d’opposition et l’absence de conditions équitables d’accès aux médias soulèvent des questions quant à la crédibilité et au caractère concurrentiel et ouvert du processus électoral. L'UE exprime sa préoccupation face au manque de pluralisme dans la nouvelle Assemblée et insiste sur la nécessité d'une participation politique inclusive pour la gouvernance démocratique.

L’UE s’inquiète également de nombreuses violations persistantes des droits fondamentaux, notamment les arrestations arbitraires, les disparitions forcées, les actes de torture, ainsi que les restrictions sévères à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique. Ces pratiques, souvent imputées à des agents étatiques ou à des groupes proches du pouvoir, fragilisent la confiance des citoyens dans les institutions. L’UE est préoccupée par les intimidations à l’égard des médias et les restrictions à la liberté de la presse.

Nous appelons les autorités burundaises à mettre fin à l’impunité au travers d’enquêtes rigoureuses, indépendantes et impartiales, et à assurer l’accès à la justice pour les victimes. L'Union européenne est également préoccupée par la nomination du nouveau conseil d'administration de la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme, qui soulève de sérieux doutes quant à son indépendance. Il est fondamental que la CNIDH puisse exercer pleinement son mandat, sans interférences. 

Nous encourageons les autorités à envisager la réouverture du Bureau des Nations Unies pour les droits de l’Homme au Burundi. L’UE appelle enfin le Gouvernement à coopérer pleinement avec le Rapporteur spécial, en lui accordant notamment l’autorisation d’effectuer une visite dans le pays.

Monsieur le Rapporteur spécial,

Compte tenu du contexte actuel, comment envisagez-vous de renforcer l’engagement avec les acteurs nationaux pour faire avancer les droits de l’homme au Burundi ? 

Merci