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Déclaration de la porte-parole sur les droits de l’homme en Turquie

26.06.2019
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Statement by the Spokesperson on human rights in Turkey

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Un procès dirigé contre 16 représentants de la société civile ayant participé aux manifestations du parc Gezi en 2013 s’est ouvert cette semaine en Turquie. Sur le banc des accusés figurent les défenseurs des droits de l’homme Osman Kavala et Yiğit Aksakoğlu, respectivement détenus depuis novembre 2017 et novembre 2018, aux côtés de nombreux militants de la société civile. La décision de la Cour de remettre Yiğit Aksakoğlu en liberté dans l’attente de son procès est une bonne nouvelle. L’UE appelle toutefois à rendre aussi sa liberté sans délai à Osman Kavala pour le reste de son procès et note que le recours à une détention provisoire prolongée peut nuire au principe de présomption d’innocence et au droit du défendeur à un procès équitable.

Ainsi que l’Union l’a indiqué sans relâche, la décision de mettre en examen les participants aux manifestations du parc Gezi en 2013 et de demander des condamnations à perpétuité est source d’inquiétude; elle contribue aussi à créer un climat de crainte et à dissuader les citoyens de faire usage de leur droit de réunion pacifique. L’UE déplore, en outre, que le fait de bénéficier d’un financement étranger légitime en faveur de la société civile ait été utilisé ici à des fins d’incrimination.

Le soutien à la société civile est au cœur de l’aide apportée par l’UE à la Turquie. Ce soutien tient compte des valeurs et des normes auxquelles la Turquie a elle-même souscrit en sa qualité de pays candidat. L’Union européenne travaille dans le cadre juridique défini d’un commun accord avec les autorités turques, dans le respect des normes internationales, et est dès lors en droit d’attendre que les activités légales et légitimes d’organisations de la société civile indépendantes puissent être exercées sans restrictions.

Ayant assisté à l’ouverture du procès, l’UE continuera à suivre de très près cette affaire, de même que les procès intentés à des journalistes, des membres du Parlement, des défenseurs des droits de l’homme, des avocats et des universitaires. Des améliorations concrètes et durables dans le domaine des libertés fondamentales et de l’état de droit, ainsi que l’indépendance du système judiciaire, dont le respect du principe de la présomption d’innocence et du droit à un procès équitable, demeurent essentiels pour le développement des relations bilatérales UE-Turquie.

Catégorie
Statements by the Spokesperson
Location

Brussels

Topics
Human Rights & Democracy
Editorial sections
Türkiye
EEAS
Human Rights & Democracy