Déclaration de Federica Mogherini, haute représentante de l'Union et vice-présidente de la Commission, sur la situation en Bolivie

10.11.2019

Le 20 octobre, les Boliviens ont voté lors d'élections dont le processus a suscité des doutes légitimes quant à sa transparence et à sa crédibilité, provoquant des troubles civils et soulevant des préoccupations au niveau international. Dans son rapport préalable, la mission d'observation électorale de l'Organisation des États américains (OEA) remettait largement en cause ce processus et le gouvernement bolivien a sollicité un audit contraignant de l'OEA.

La publication ce jour du rapport d'audit de l'OEA a confirmé plusieurs insuffisances qui remettent en cause l'intégrité des résultats annoncés. Comme indiqué dans les conclusions de l'audit et par l'OEA et l'Union européenne, il est nécessaire d'organiser de nouvelles élections avec une nouvelle autorité électorale, désignée de manière indépendante, afin de rétablir la confiance envers le système démocratique bolivien, ainsi que sa crédibilité.

Pour assurer le retour à la stabilité en Bolivie, il faut mettre en place en temps utile un nouveau processus électoral, qui soit crédible et qui traduise fidèlement la volonté du peuple. Il convient de désigner une nouvelle juridiction électorale, qui soit en mesure de garantir la transparence des élections.

Nous prenons note avec satisfaction de l'annonce faite par le gouvernement de progresser rapidement dans cette voie. Nous invitons toutes les parties, en particulier les autorités, à assumer leurs responsabilités démocratiques et à prendre les décisions voulues, qui permettront d'obtenir une réconciliation rapide et d'éviter de nouvelles violences.

Au cours des dernières années, l'UE a toujours soutenu le développement de la Bolivie, y compris le renforcement des institutions démocratiques et de l'état de droit. Nous continuerons à apporter notre soutien pour que la Bolivie se redresse et que le pays renforce ses institutions démocratiques.