
Malgré l’évolution positive qu’enregistrent les cadres législatif et programmatique concernant la protection des enfants au Maroc, le nombre d’enfants en détention a augmenté de 70% entre 2016 et 2018 atteignant 1224, et près de 3300 enfants en situation difficile ont été placés dans les centres de protection de l’enfance au cours de l’année 2018. Le Comité des droits de l’enfant, dans son observation générale de 2007, avait indiqué que « la protection de l’intérêt supérieur de l’enfant signifie, par exemple, que les objectifs traditionnels de la justice pénale, comme la répression/rétribution, doivent céder la place à des objectifs de réadaptation et de justice réparatrice dans le traitement des enfants délinquants. Cela est conciliable avec le souci d’efficacité dans le domaine de la sécurité publique ».
Cette rencontre qui se tient dans le cadre du programme HIMAYA, mis en oeuvre par l'UNICEF et cofinancé par l'Union européenne, est dédiée à la promotion des alternatives au placement institutionnel des enfants en contact avec la loi. Le Maroc, en tant que partie à la Convention internationale des Droits de l'Enfant, s’est engagé à élaborer des solutions de remplacement à la privation de liberté des enfants en conflit avec la loi ainsi que des alternatives au placement institutionnel de ceux en situation difficile. La rencontre permettra de renforcer cet engagement.
Au terme de ces deux jours de travaux, les participants développeront une feuille de route nationale pour promouvoir les alternatives aux placements institutionnels des enfants en conflit avec la loi ou en situation difficile, laquelle s’appuiera sur un engagement ferme des parties prenantes pour opérationnaliser ces alternatives./.
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