À Athènes, l'UE affirme son soutien indéfectible aux valeurs du Conseil de l'Europe à l'occasion du 70e anniversaire de la Convention européenne des droits de l'Homme

04.11.2020

Tandis que la réunion ministérielle d'Athènes se déroule en format virtuelle, nous nous penchons le travail des ministres des Affaires étrangères des 47 États membres, des États observateurs et de l'UE pour garantir le respect des droits de l'Homme, de la démocratie et de l'État de droit, dans le contexte de la crise sanitaire actuelle et au-delà. C'est également l'occasion de prendre la mesure du succès de la première présidence numérique du Conseil de l'Europe, initiée par la présidence grecque en raison de la crise sanitaire.

 

Aujourd'hui, Athènes accueille la 130e session du Comité des Ministres, malgré des circonstances complexes et sans précédent. En raison de la pandémie mondiale, cette réunion virtuelle des ministres des Affaires étrangères des 47 États membres du Conseil de l'Europe intervient près de six mois après la date initialement prévue. La crise sanitaire à laquelle nous faisons face et la réponse que le Conseil de l'Europe y apportera sont au cœur de l'ordre du jour de la réunion. L'Union européenne y participe bien sûr activement.

La session annuelle du Comité des Ministres est à la fois une occasion de discuter des réalisations passées et une opportunité d’organiser la gestion des défis à venir. Dans le cadre de la session ministérielle, un événement sera organisé pour célébrer le 70e anniversaire de la Convention européenne des droits de l'Homme. Il s'agira de la dernière célébration virtuelle organisée pendant la présidence grecque, qui s'achèvera dans le courant du mois. Sont aussi planifiées des discussions sur le récent rapport annuel de la Secrétaire générale du Conseil de l'Europe, Marija Pejčinović Burić, sur le multilatéralisme en 2020 ainsi que sur l'engagement du Conseil de l'Europe avec ses régions voisines. Le moment le plus important à l'ordre du jour est une déclaration politique par 44 États membres sur la réponse à la crise sanitaire, respectueuse des droits de l'Homme, de la démocratie et de l'État de droit en Europe.

Tous les États membres du Conseil de l'Europe, ses observateurs, ainsi que l'Union européenne, reconnaissent l'impact dévastateur que le coronavirus a eu et continue d'avoir sur le rôle et les principes fondamentaux de l'institution. Selon les termes de la présidence grecque : "depuis le début de la crise, nous avons été témoins de restrictions de nos libertés fondamentales, tout cela au nom de la santé publique". Ainsi, la déclaration demande tout particulièrement aux États de garantir que leurs mesures s’inscrivent dans le plein respect des droits de l'Homme, de la démocratie et de l'État de droit. Toute dérogation doit être justifiée, limitée dans le temps et proportionnée.

L'Union européenne soutient sans réserve la réponse du Conseil de l'Europe à la crise et la Déclaration d'Athènes. Le Haut Représentant Josep Borrell, ainsi que les présidents Ursula von der Leyen et Charles Michel ont déjà clairement indiqué que les problèmes mondiaux nécessitent des solutions multilatérales. L'Union européenne respecte et attache la plus grande importance à l'ordre fondé sur des règles. Le respect des conventions européennes en matière de droits de l'Homme est plus important que jamais. Cet effort est d’autant plus pertinent du point de vue de l'Union européenne, qu’elle a récemment repris les négociations en vue d'adhérer à la Convention européenne des droits de l'Homme.

Au-delà de la pandémie, nous espérons que la session d'Athènes du Comité des Ministres sera l'occasion pour l'Union européenne et chacun de ses États membres de renouveler leur soutien aux principes du Conseil de l'Europe. Dans cette optique, nous attendons avec impatience la prochaine présidence allemande du Comité des Ministres qui coïncidera avec leur présidence du Conseil de l'Union européenne. Nous espérons qu'elle constituera une plate-forme unique permettant aux États membres de l’UE de mettre en œuvre les Priorités de l'Union européenne pour sa coopération avec le Conseil de l'Europe pour la période 2020-2022. Pendant cette pandémie comme par la suite, l'intelligence artificielle, les politiques environnementales et numériques, pour n'en citer que quelques-unes, resteront essentielles pour garantir notre capacité effective à faire respecter les principes du Conseil de l'Europe. Tout au long de cette crise, dans le cadre de notre rétablissement collectif et à l'avenir, l'UE restera un fervent défenseur du Conseil de l'Europe.

Vous pouvez lire l’article publié par la Présidence grecque ici ainsi que la déclaration de l’UE exprimée au Comité des Ministres le 4 novembre.