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Déclaration de la haute représentante et vice-présidente, Federica Mogherini, et des commissaires Johannes Hahn et Dimitris Avramopoulos sur la frappe aérienne menée à Tripoli

03.07.2019
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Déclaration de la haute représentante et vice-présidente, Federica Mogherini, et des commissaires Johannes Hahn et Dimitris Avramopoulos sur la frappe aérienne menée à Tripoli

Text

L'attaque scandaleuse et tragique perpétrée contre un centre de rétention à Tripoli vient rappeler le coût humain du conflit qui fait rage en Libye ainsi que la situation désastreuse et les conditions de vulnérabilité dans lesquelles se trouvent les migrants piégés dans la spirale de violence que connaît le pays. La violence à l'encontre des civils, y compris les réfugiés et les migrants, est totalement inadmissible, et nous la déplorons avec la plus grande fermeté.

Nous n'avons eu cesse d'appeler à la cessation des hostilités et au respect du droit international humanitaire. L'Union européenne se rallie à l'appel demandant que l'ONU ouvre immédiatement une enquête pour identifier les auteurs de cette terrible attaque. Il convient que ces derniers répondent de leurs actes.

Tout au long de ce conflit, l'UE a, en étroite coopération avec l'ONU et dans le cadre du groupe de travail conjoint UA-UE-ONU sur la Libye, œuvré en faveur de la protection des Libyens, des réfugiés et des migrants. Nous avons cherché à évacuer les réfugiés et les migrants des centres de rétention situés à proximité de la ligne de front. Lorsque cela était possible, nous leur avons donné la possibilité de se mettre à l'abri hors de Libye, et ces efforts doivent se poursuivre et être d'urgence renforcés.

Malheureusement, bien d'autres sont encore en danger et devraient être transférés en lieu sûr afin de pouvoir recevoir une assistance et être évacués. Nous réitérons notre appel général à toutes les parties au conflit pour qu'elles respectent le droit international humanitaire et accordent aux intervenants humanitaires un accès sans conditions. Notre position sur le système libyen de rétention des migrants est claire: ce système doit prendre fin et la migration doit être gérée en pleine conformité avec les normes internationales, y compris pour ce qui est des droits de l'homme.

Cette attaque souligne également, une fois de plus, la nécessité qu'un cessez-le-feu soit déclaré dans le conflit libyen. L'UE continuera de soutenir sans réserve l'ONU et le représentant spécial de son secrétaire général, M. Salamé, en vue de parvenir à un règlement politique. Tous les partenaires régionaux et internationaux devraient de la même manière apporter leur soutien à l'avènement de la paix.

Catégorie
Joint Statements
Location

Brussels

Editorial sections
Libya
EEAS