Dialogue politique entre l'Union Européenne et la République de Djibouti
Lors de son intervention d'ouverture, l'Ambassadeur Kulach a souligné que "la coopération entre l'Europe et Djibouti continue à être forte et diversifiée, notamment à travers les projets de développement, la contribution de l'Union Européenne à la stabilité régionale, mais également grâce aux investissements privés et aux échanges académiques et culturels. Il a rappelé que " l'Union Européenne a plus que doublé son aide au développement pour la période 2014-2020 par rapport à la période précédente, avec une enveloppe de dons de 105 millions d'euros". Au cours de cette importante réunion a été également rappelée la nécessité de consolider les efforts en vue de la continuité et du renforcement de la coopération entre l’Union Européenne et la République de Djibouti dans les domaines politique, économique et social.
L'Europe apporte une contribution majeure à la stabilité de Djibouti et de la région en particulier à travers l'opération Atalante de lutte contre la piraterie maritime, dont les composantes maritime et aérienne sont basées à Djibouti, les présences militaires bilatérales française et italienne à Djibouti, la formation de l'armée fédérale somalienne et le renforcement des capacités somaliennes de sécurité maritime.
Le dialogue politique prévu par l'accord signé à Cotonou en juin 2000 par l'Union Européenne et ses Etats membres d'une part, et les Etats dits "ACP", dont la République de Djibouti, d'autre part, a pour objectif, aux termes de son article 8 "d’échanger des informations, d’encourager la compréhension mutuelle ainsi que de faciliter la définition de priorités et de principes communs".
Par ailleurs, l'accord de Cotonou vise à mettre en œuvre une approche globale et intégrée en vue d'un partenariat fondé sur le dialogue politique, la coopération au développement et le renforcement des relations économiques et commerciales. En signant cet accord il y 19 ans, les Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union Européenne et des pays du groupe ACP ont reconnu qu'un "environnement politique garantissant la paix, la sécurité et la stabilité, le respect des droits de l’homme, des principes démocratiques et de l’État de droit et la bonne gestion des affaires publiques fait partie intégrante du développement à long terme" et que "des politiques économiques saines et durables sont une condition préalable du développement". Ce sont ces principes communs, et reconnus comme universels par les chefs d'Etat et de Gouvernement, dont la réunion de dialogue politique au titre de l'article 8 de l'accord examine régulièrement la mise en œuvre. Ce dialogue politique est, aux termes mêmes de l'accord de Cotonou, inextricablement lié aux autres piliers de l'approche globale que sont la coopération au développement et les relations économiques et commerciales.
Les ambassadeurs des Etats membres de l'UE ont profité de cette visite de travail de trois jours à Djibouti pour visiter plusieurs projets financés par l'Union Européenne dont notamment, la station d'épuration de Douda (STEP), ainsi que le chantier de l'usine de dessalement à Doraleh (PEPER), mais également les institutions appuyées par l'UE telles que l'IGAD et son Centre d'excellence pour la prévention et la lutte contre l'extrémisme violent (ICEPCVE), l'Université de Djibouti et l'Ecole de Gendarmerie. Ils ont également eu l'occasion de visiter les bases italiennes et françaises, ainsi que les contingents espagnols et allemands de l'Opération Atalante. En dernier lieu, ils ont visité la nouvelle zone franche internationale de Djibouti ainsi que le port polyvalent de Doraleh.