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Balkissa, une gendarme engagée pour un Niger stable

13.05.2019
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Balkissa est gendarme à Agadez. Depuis 2018, elle est aussi formatrice en technique de collecte de renseignement et point focal pour EUCAP Sahel Niger . Avec plus de 15 ans au sein de ce corps, elle a une bonne expérience en tant que personnel féminin de la Gendarmerie Nationale. Dans notre entretien, elle retrace les difficultés auxquelles les femmes sont confrontées et nous livre le secret de sa réussite.
Devenir gendarme, c’était un rêve depuis son jeune âge. Née d’un père militaire, Balkissa voulait tout simplement être gendarme. Bien que son ambition soit devenue une réalité, elle nous fait part des angoisses qu’elle a vécues. « Sans savoir pourquoi, l’uniforme me plaisait. Mais quand j’ai grandi j’ai commencé à avoir peur. Puisque généralement ce sont les hommes qui sont en uniforme », nous a-t-elle confié.

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Un rêve devenu réalité

En regardant dans le rétroviseur, Balkissa nous confesse avoir à un moment de sa vie eu peur de ne pas être à la hauteur de la tâche. Il a fallu le soutien de son père pour qu’elle puisse y arriver. Il en est de même pour les formations qu’elle dispense. Son mari a été d’un grand soutien en simulant d’être « son élève ».

Pour qu’elle intègre la gendarmerie, son père a joué un rôle important. Ce sont ses encouragements qui lui ont permis de faire le saut. « J’ai décidé de faire le concours grâce au soutien de mon père. Il voulait vraiment que je suive ses pas » a-t-elle affirmé. Balkissa ajoute aussi « un moment je voulais devenir enseignante, j’avais même déposé mon dossier pour cela. C’est mon père qui a réussi à me faire choisir la gendarmerie ».    

Plus tard, le soutien de son mari l’a aussi aidé à assimiler les formations dispensées par la Mission EUCAP et devenir formatrice « A mes débuts, c’est mon mari qui se portait volontaire comme mon stagiaire », se rappelle –t-elle en riant. « J’étais la formatrice et lui le stagiaire. C’est comme ça que j’ai pu dispenser ma première formation. »

En tant que formatrice en technique de collecte de renseignement, Balkissa est convaincue que le Niger a besoin de plus de femmes dans les rangs des Forces de Sécurité Intérieure surtout dans le renseignement. « Cette formation est très importante » estime –t-elle tout en ajoutant qu’elle permet aussi bien « la prise de décision au niveau stratégique (proactif) pour anticiper un acte terroriste, lutter contre le trafic d’armes et de drogue et lutter contre la migration irrégulière que la prise de décision au niveau tactique (réactif) pour parvenir à la manifestation de la vérité dans une enquête judiciaire ».

Pour Balkissa, la sécurité est très primordiale et concerne tout le monde; elle estime donc que les femmes doivent intégrer les forces de sécurité pour contribuer à la stabilité du pays.

Aujourd’hui fière de son travail, elle lance un appel aux femmes. Elle les conseille d’être courageuses et de croire en elles même. Avec la volonté, les femmes sont capables de relever tous les défis. « La femme peut faire mieux que ce qu’elle pense. Elle peut être un bel exemple pour la société » conclut-elle.

 

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